M2 Archéthanatologie - Archéothanatologie avancée 2
Approche des Systèmes d'Informations Géographiques (SIG) en contextes mortuaires
-
de l'acquisition à la publication des données
Sylvain BADEY - INRAP - LAT UMR 7324 CITERES
sylvain.badey@inrap.fr
Sylvain BADEY - INRAP - LAT UMR 7324 CITERES
sylvain.badey@inrap.fr
Sylvain BADEY - INRAP - LAT UMR 7324 CITERES
sylvain.badey@inrap.fr
Qu'est ce qu'un Système d'Information Géographique (S.I.G.) ?
Qu'est ce qu'un Système d'Information Géographique (S.I.G.) ?
Les Systèmes d'Informations Géographiques (SIG) sont nés de la rencontre entre :
©Inrap - équipe Formateurs & Référents SIG
Qu'est ce qu'un Système d'Information Géographique (S.I.G.) ?
©Inrap - équipe Formateurs & Référents SIG
Qu'est ce qu'un Système d'Information Géographique (S.I.G.) ?
Les fonctionnalités d'un SIG peuvent être regroupées en 5 familles (les 5A):
Qu'est ce qu'un Système d'Information Géographique (S.I.G.) ?
Acquisition
Archivage
Analyse
Affichage
monde réel
information
Abstraction
Les fonctionnalités du SIG (les 5A) :
abstraire = modéliser = représenter le monde réel de manière simplifiée.
Qu'est ce qu'un Système d'Information Géographique (S.I.G.) ?
©Inrap - équipe Formateurs & Référents SIG
Un exemple de l'usage des 5A en archéologie préventive:
Processus théorique de l'application des SIG à l'échelle de l'opération à l'
L’information géographique est un ensemble reliant :
sémantique de l'objet
géométrie de l'objet
Information Géographique = information descriptive + information spatiale
Au cœur du système se trouve l’information géographique archéologique.
Pour être intégrée au SIG cette information doit être:
Information Géographique = information descriptive + information spatiale
Etape 1: du géoïde au spheroïde = le système géodésique = datum
géoïde
sphéroïde
À chaque ellipsoïde est associé un système géodésique, aussi appelé datum, qui définit les paramètres de l’ellipsoïde comme son aplatissement, sa forme et son orientation.
En réalité, la planète Terre n'est pas une sphère: c’est un géoïde: elle est bosselée et légèrement aplatie au niveau des pôles.
Information géographique : du géoïde au sphéroïde
Information géographique : système de coordonnées géographiques
Un système de coordonnées géographiques s’appuie sur une surface ellipsoïdale ou sphérique en trois dimensions et mesure les coordonnées en unités angulaires (degrés décimaux).
coordonnées X
coordonnées Y
la conversion de positions géographiques d’une surface courbe à une surface plane nécessite l’utilisation d’une équation mathématique complexe appelée PROJECTION CARTOGRAPHIQUE
Étape 2: de la sphère au plan = la projection cartographique
Lambert N., Zanin C. –Manuel de cartographie - Principes, méthodes, applications: Principes, méthodes, applications, p.37
Information géographique : de la sphère au plan
Étape 2: de la sphère au plan = la projection cartographique
Les projections qui conservent les angles, c’est-à-dire les formes, mais distordent les surfaces sont qualifiées de conformes.
les projections qui conservent les surfaces mais pas les angles, qui ont tendance à déformer les objets sont qualifiées d'équivalentes.
deux exemples de projections cartographiques:
Information géographique : de la sphère au plan
Système de Coordonnées de Références (SCR) ou système de coordonnées projetées c'est une = un système géodésique (datum) + une projection catographique.
EPSG (European Petroleum Survey Group) = un identifiant numérique unique pour chaque SCR.
Emprise mondiale → WGS84 : EPSG 4326
Emprise européenne → ETRS89-extended : EPSG 3034
Emprise nationale de la France métropolitaine → Lambert 93 : EPSG 2154
Information géographique :Les SCR (Système de Coordonnées de Références)
SCR - Lambert 93 : EPSG 2154
Le Lambert 93 est une projection conique conforme, reposant, comme le WGS 84, sur l’ellipsoïde IAG GRS80.
Comme il s’agît d’une projection conforme, les surfaces ne sont pas conservées. Les déformations sont les plus grandes aux extrémités nord et sud de la France (altérations linéaires importantes qui y sont associées (2,3 m/km à Dunkerque, 60 cm/km à Marseille et 2,95 m/km à Bonifacio)...
Information géographique : un SCR pour la France métropolitaine ?
...pour y remédier, la création de 9 projections coniques conformes sécantes, couvrant 9 zones du nord au sud, ont été adoptées notamment par les géomètres-experts et le service du Cadastre. Elles ont en commun avec le Lambert93 le système géodésique RGF93 et le méridien de référence 3°E (Méridien de Greenwich)
+1°
-1°
SCR: RGF93CC44
EPSG: 3944
parallèle 44°N
exemple pour le département des Bouches-du-Rhône
Information géographique : un SCR pour la France métropolitaine ?
Dans un logiciel de S.I.G. il existe 2 modes de description des données (géo-)graphiques:
Mode vecteur
ex. de formats: *.shp, *.dxf
Mode raster (ou image)
(sauf MNT)
ex. de formats: *.tif, *.jpg
Information géographique : les 2 modes de descriptions
©Inrap - équipe Formateurs & Référents SIG
Information géographique : mode vecteur = donnée spatiale + données attributaire
Différents outils d’acquisition de l’information géographique/spatiale:
Acquisition de données géographiques : le mode vecteur
! Il faut toujours connaitre le SCR de la donnée au départ !
Différents outils d’acquisition de l’information géographique/spatiale:
Acquisition de données géographiques : le mode raster
Information descriptive : l'essentiel en 5 points
Information descriptive : Les Tables
! Chaque table contient un champ d'identifiant unique sans doublon ( qui servira clé primaire = PK si elle est intégrée à une BDD)
Les champs (= colonnes) sont paramétrés lors de leur création selon:
Information descriptive : Les Champs
! A chaque champ correspond une seule information:
Dans une BDD il est préférable d'atomiser (découper) l'information en colonnes pour faciliter les requêtes et les analyses.
Information descriptive : Les Champs
Dans une Base de Données Relationnelle, les tables sont reliées entre elles par des relations de cardinalités:
exemple: inventaire des faits et tableau de comptage de céramiques par faits.
exemple: inventaire des faits et inventaire des US.
exemple: inventaire des faits et inventaire des photos.
Information descriptive : Les relations entre les tables
relation de 1 à 1 = jointure
À un enregistrement de la table A correspond un enregistrement de la table B
exemple: un inventaire des faits archéologiques (table A) et un tableau d'inventaire des sépultures (table B).
Information descriptive : Les relations entre les tables
1,1
clé primaire
clé primaire
relation de 1 à n = relation de un à plusieurs
À un enregistrement de la table A (table mère ou parent) peut correspondre plusieurs enregistrements dans la table B (table fille ou enfant).
Information descriptive : Les relations entre les tables
1, n
clé primaire
clé primaire
clé étrangère
relation de n à m = relation de plusieurs à plusieurs
À un enregistrement de la table A peut correspondre plusieurs enregistrements dans la table B et inversement.
exemple: une table des individus (table B) et un inventaire photo (table B) car un individu peut apparaître sur plusieurs photos et une photos peut représenter plusieurs individus
Information descriptive : Les relations entre les tables
Dans une Base de Données Relationnelle, les différentes relations de cardinalités qui associent les tables sont:
Information descriptive : Les relations entre les tables
exemple de Modèle Physique de Données d'une BDD d'exercice sur la gestion d'opérations et de sites par le SRA
1,n
1,n
n,n
1,n
1,n
Les fonctionnalités d'un SIG pour des problématiques archéthanatologiques peuvent aussi être regroupées en 5 familles (les 5A):
Les SIG en archéologie funéraire : les 5A
Utiliser un SIG en archéologie comme en archéothanatologie c'est d'abord modéliser/simplifier la réalité:
Les 5A : Abstraction
La première étape de la modélisation consiste à identifier les objets et les phénomènes étudiés et ainsi définir la ou les échelles d'analyses.
Les 5A : Abstraction - identifier ses objets d'études et définir les échelles d'analyse
Ensemble(s)
funéraire
Territoire
Inter-tombes
Tombe
Composante
Composante
Site
La première étape de la modélisation consiste à identifier les objets et les phénomènes étudiés et ainsi définir la ou les échelles d'analyses.
Les 5A : Abstraction - identifier ses objets d'études et définir les échelles d'analyse
objet: l'os occipital
phénomène: fractures
échelle: l'os occipital
objet: sites funéraires monumentaux
phénomène: typologie des monuments
échelle: régionale
objet: nécropole
phénomène: organisation spatiale
échelle: opération/site
La modélisation consiste ensuite à structurer les données et choisir les descripteurs.
Les 5A : Abstraction - structurer les données et choisir les descripteurs
modèle conceptuel de données (MCD) et table [T_depot] pour étudier les pratiques funéraire du 1er ADF (48e colloque de l'AFEAF)
La modélisation consiste enfin à choisir le(s) mode(s) de représentation.
Les 5A : Abstraction - choisir le mode de représentation
Esvres - Sépulture 318: 3 modes de représentations pour les mêmes objets: le raster, le vecteur polygonal, le vecteur ponctuel
Utiliser un SIG en archéothanatologie c'est acquérir de la donnée spatiale et descriptive:
Les 5A : Acquisition
A l’échelle d'un site voire d'une région il peut être utile de récupérer et géoréférencer des données anciennes
Les 5A : Acquisition - géoréférencement de données anciennes
Superposition des vestiges sur un plan ancien géoréférencé de l'abbaye de Beaumont en 1790 au moment de sa vente comme Bien national - cote H763PL - Archives départementales d'I&L (37)
Les levés topographiques réguliers quelle que soit l'échelle restent la donnée spatiale primaire essentielle à la fois pour représenter les vestiges et préparer l'analyse anthropologique (altitudes de repos par ex.) et funéraire (architecture de la tombe, mobilier déposé, etc..).
Les 5A : Acquisition - données spatiales acquises sur le terrain
Levés topographiques à la station totale et avec intégration quotidienne dans un SIG.
Affichage des points topo en plan et reprojetés sur un profils, catégorisés par type de vestiges et par type d'altitudes (inf, sup)
Les photographies géoréférencées peuvent encore servir de référence spatiale et/ou de documents d'annotation rapide à l'échelle de la sépulture.
Les 5A : Acquisition - photographies géoréférencées
Attention: une photo géoréfrencée n'est juste que dans le plan créé par les points de référence !
Correction des déformations
dues à l'objectif
↓
Mise à l'échelle
+
Translation
+
Rotation
Les 5A : Acquisition - photographies géoréférencées
A l'échelle du site comme de la sépulture, l'usage de la photogrammétrie est devenue triviale en 10 ans pour la fouille de sépulture.
Les 5A : Acquisition - la photogrammétrie
A l'échelle du site comme de la sépulture, l'usage de la photogrammétrie est devenue triviale en 10 ans pour la fouille de sépulture.
Les 5A : Acquisition - la photogrammétrie
A l'échelle du site comme de la sépulture, l'usage de la photogrammétrie est devenue triviale en 10 ans pour la fouille de sépulture.
Les 5A : Acquisition - la photogrammétrie
A l'échelle du site comme de la sépulture, l'usage de la photogrammétrie est devenue triviale en 10 ans pour la fouille de sépulture.
Les 5A : Acquisition - la photogrammétrie
Deux produits issus de la photogrammétrie sont intégrables directement dans les SIG et utilisables: l'orthophotoplan et le MNT pour des usages différents.
Les 5A : Acquisition - les produits de la photogrammétrie
Deux produits issus de la photogrammétrie sont intégrables directement dans les SIG et utilisables: l'orthophotoplan et le MNT pour des usages différents..
Les 5A : Acquisition - les produits de la photogrammétrie
Deux produits issus de la photogrammétrie sont intégrables directement dans les SIG et utilisables: l'orthophotoplan et le MNT..ensemble ?
Les 5A : Acquisition - les produits de la photogrammétrie
A la fouille comme pendant l'étude anthropologique post-fouille la saisie des données peut doit se faire dans un système intégré au plus tôt et reliée au SIG.
Les 5A : Acquisition - la saisie de données
Projet "La nécropole numérique" - Première expérimentation de saisie sur QGIS sur le terrain via un PC - © collectif Ramen
Saisie de données anthropométriques - Mikaël Rouzic - Inrap
Utiliser un SIG en archéothanatologie c'est stocker les données à mobiliser:
Les 5A : Archivage
Il est préférable de choisir des outils permettant la mise en commun des données, une saisie multi-utilisateur et une intégration dans un SIG pluridisciplinaire.
Les 5A : Archivage - processus d'intégration des données
Il faut dès l'acquisition des données penser à l'utilisation des données pour l'étude mais aussi pour l'avenir en s'approchant des principes FAIR:
Les 5A : Archivage - penser à demain et après demain, penser FAIR !
Quelques pistes:
Les 5A : Archivage - penser à demain et après demain, penser FAIR !
SIG : la question des logiciels
SIG : les formats de fichiers
L'objectif d'un SIG en archéothanatologie c'est surtout mobiliser toutes les données archéologiques et anthropologiques pour analyser et tenter de répondre aux questions posées.
Les 5A : Analyse
Les logiciels de SIG permettent de faire des requêtes; des plus simples aux plus complexes à partir des données attributaires saisies sur le terrain et pendant les études sur des critères purement descriptifs qualitatifs et quantitatifs.
Les 5A : Analyse - les requêtes attributaires
Sélection par expression des sépultures d'adultes
de l'abbaye de Beaumont
Création d'une vue SQL pour produire une carte de répartition des inhumations en tumulus
Les 5A : Analyse - la localisation comme donnée intrinsèque
Les SIG a fortiori s'ils sont alimentés avec des BDD relationnelles et spatiales permettent de questionner la localisation des objets étudiés au même titre que n'importe quelle autre donnée.
Les 5A : Analyse - la localisation comme donnée intrinsèque
Un usage courant à l'échelle d'une nécropole: le travail sur les orientations.
Nécropole mérovingienne de Mèzière (35) -Plan des orientations des sépultures. © Erwan Bourhis
L'analyse spatiale pour étudier la localisation et les interactions entre les objets.
Les 5A : Analyse - l'analyse spatiale
Nécropole de Porta Nocera (Pompéi) - Visualisation en 3D des liaisons entre les fragments de même objet - François Fouriaux
Issues de la prospection minière pour l'essentiel les méthodes géostatistiques permettent de combiner les informations spatiales et les données quantitatives.
Les 5A : Analyse - les méthodes géostatistiques
Carte de Chaleur (heatmap) des immatures - Sophie Oudry - Inrap
Interpolation pour représenter les proportions de parties osseuses du crâne des têtes coupées au Cailar - Elsa Ciesielski - Inrap
La production de MNT (photogrammétrie aérienne ou lidar) permet des changements d'échelles pour l'étude microtopographique et des analyses
Les 5A : Analyse - Rasters
MNT obtenu à partir de la photogrammétrie calculée avec des photos prises au ballon
Carte de visibilité du monument princier de Lavau (calculé à partir d’une hauteur du tumulus estimée à 6 m), dans la plaine de Troyes et les alentours (SIG, DAO : L. Sanson, V. Riquier, B. Dubuis).
Les SIG appliqués à l'archéothanatologie permettent l'édition de représentations (carto)graphiques des plus simples au plus complexes.
Les 5A : Affichage
Les 5A : Affichage - sémiologie graphique
"La sémiologie graphique est l'ensemble des règles qui régissent la construction d'un système de signes ou langage permettant la traduction graphique d'une information"
in Bertin Jacques, Sémiologie graphique, Paris, Mouton/Gauthier-Villars, 1967
Objectifs:
- Transmettre une information correcte
- À partir d'informations complexes, aboutir à une figure facilement accessible au lecteur
- Respecter les règles de perception et de représentation pour permettre d'extraire l'information et la mémoriser rapidement
Son application nécessite de prendre en compte la totalité de l'information géographique, c'est à dire:
- le type de données
- l'implantation des phénomènes étudiés
- les variables visuelles utilisées pour las représenter
Les 5A : Affichage - sémiologie graphique
Les représentations visuelles (graphiques et cartographiques) sont plus efficaces que les autres, mais le message doit être simple.
Les 5A : Affichage - sémiologie graphique
Les 5A : Affichage - sémiologie graphique
Les 5A : Affichage - sémiologie graphique
Les 5A : Affichage - carte thématique
Emplacement des sépultures des individus échantillonnés pour l’étude isotopique. © Klervia Jaouen, Stéphane Jean - Rennes (35), couvent des Jacobins
Qualitatif
Nominal
Les 5A : Affichage - sémiologie graphique
Quantitatif
Absolu
Quantitatif
Relatif
VS
Bûcher funéraire du Ier s. de Messimy "Le Chazeau" (69) - M. Delemont
Les 5A : Affichage - sémiologie graphique
Quantitatif
Absolu
Quantitatif
Relatif
VS
Bûcher funéraire du Ier s. de Messimy "Le Chazeau" (69) - M. Delemont
Les 5A : Affichage - sémiologie graphique
Quantitatif
Absolu
Quantitatif
Relatif
VS
Bûcher funéraire du Ier s. de Messimy "Le Chazeau" (69) - M. Delemont
Les 5A : Affichage - carte choroplète
Quantitatif
Relatif
Gaaf 2019. Carte de densité des sépultures en région Bourgogne-Franche-Comté (J. Maestracci, Inrap).
Les 5A : Affichage - un espace non géographique comme référence spatiale
Quantitatif
Absolu
Spatialisation du pantin et de la denture pour localiser les pathologies - S. Oudry
Ici, c'est le pantin et la denture qui servent de référence spatiale et non pas un espace géographique.
Les 5A : Affichage - carte de flux / liens
Les 5A : Affichage - cartogramme / anamorphose
exemples d'anamorphoses d'après les taux de représentations des régions anatomiques de différentes sépultures collectives (H.Guy, M.Gaultier)
Exemple 1 : La nécropole d'Esvres (37)
Nécropole de la Haute-Cour - d'Esvres (37) - Ier s. av - Ier ap. n.è.
31 sépultures installées sur une surface de 1100 m², appartenant à un ensemble funéraire déjà publié au début du XXes. Utilisation en continu de -15/15 à 120 ap. J.-C. sans rupture observable ni dans la topographie du site ni dans les rituels funéraires.
L’acidité du sous-sol a contribué à la mauvaise conservation des ossements.
Seules 8 tombes présentent des vestiges du défunt inhumé (3 adultes et 6 immatures). Présence d’esquilles d’os humains brûlés en position résiduelle dans le comblement de certaines fosses
© JP. Chimier - S. Badey - Inrap
Exemple 1 : La nécropole d'Esvres (37) - problématiques
Nécropole de la Haute-Cour - d'Esvres (37) - Ier s. av - Ier ap. n.è.
Les corps sont majoritairement installés dans des contenants en bois, certainement des coffrages de planches partiellement assemblées entre-elles dans la fosse. Présence d’une architecture plus complexe pour certaines tombes, avec la présence d’autres coffres ou d’étagères (<analyse spatiale des clous et pierres).
Deux problématiques ont motivé la création d'un système d’enregistrement propre à cette fouille:
1. Étudier l’architecture interne des sépultures
2. Différencier ce qui relève des gestes funéraires et des événements taphonomiques, notamment pour le mobilier déposé.
© JP. Chimier - S. Badey - Inrap
© S.RIquier- D.Josset - Inrap
Exemple 1 : La nécropole d'Esvres (37) - problématiques
Les différents états dans lesquels les vases ont été retrouvées correspondent à un ou plusieurs processus de modifications. Les fouilles, les relevés et l'étude des inhumations ont visé à identifier ces processus. L'objectif était de reconstituer la séquence des modifications attestées, en distinguant les traitements ou manipulations des événements taphonomiques.
© JP. Chimier - Inrap
Exemple 1 : La nécropole d'Esvres (37) - Abstraction
© JP. Chimier - S. Badey - Inrap
Processus d'acquisition et d'intégration et d'utilisation des données spatiales et descriptives.
Modèle Conceptuel de l'enregistrement pour répondre aux problématiques et aux spécificités du terrain (quasi absence d'ossements et stratigraphie illisible)
Exemple 1 : La nécropole d'Esvres (37) - Acquisition - Affichage
© JP. Chimier - S. Badey - Inrap
Exemple 1 : La nécropole d'Esvres (37) - Analyse
© JP. Chimier - S. Badey - Inrap
Exemple 1 : La nécropole d'Esvres (37) - Analyse
© JP. Chimier - S. Badey - Inrap
Exemple 1 : La nécropole d'Esvres (37) - Analyse
© JP. Chimier - S. Badey - Inrap
Exemple 1 : La nécropole d'Esvres (37) - Analyse
© JP. Chimier - S. Badey - Inrap
Exemple 1 : La nécropole d'Esvres (37) - Acquisition - Analyse
© JP. Chimier - S. Badey - Inrap
Exemple 1 : La nécropole d'Esvres (37) - Analyse - Affichage
© JP. Chimier - S. Badey - Inrap
Exemple 1 : La nécropole d'Esvres (37) - Analyse - Affichage
© JP. Chimier - S. Badey - Inrap
© S.Riquier - Inrap
Exemple 2 : L'abbaye de Beaumont - Tours (37)
Assemblage orthophotographique (église, cloître et bâtiments périphériques) © Ph. Blanchard, D. Godignon (Inrap), J. Anglade (Sadil)
Fouille Inrap / SADIL sur le tracé de la ligne 2 du Tram de Tours. Études en cours.
Village de Beaumont connu par les sources au IXe avec chapelle ND des miracles et autour un vaste cimetière d'au moins 3000 tombes (IXe-XIe).
Début XIe, une abbaye de bénédictine est érigée → 1790 démantèlement.
L'abbaye (55m x13m) est construite sur cet espace.
Plusieurs cimetières identifiés (cimetière paroissial au N de la nef + autres espaces funéraires: devant le portail, autour du chevet, dans la galerie du cloître et probablement dans la salle capitulaire.
Exemple 3 : BADASS of the Dead & La Nécropole Numérique
La Nécropole Numérique est un projet intégré aux campagnes de fouille programmée de la Nécropole Mastraits à Noisy-le-Grand (93) par l'association ADN. Cette nécropole du Haut Moyen-Âge a été fouillé lors d'opérations d'archéologie préventive puis programmées depuis 10 ans et a permis de mettre au jour près de 1000 sépultures.
Dans ce cadre le collectif RAMEN (Recherches Archéologiques en Modélisation de l'Enregistrement Numérique) a été crée est a pu développer son projet BADASS (Base de Données Archéologiques Relationnelles et Spatiale) ainsi que son extension dédiée à l'archéologie funéraire BADASS of the Dead
Exemple 3 : BADASS of the Dead - Acquisition
La Nécropole Numérique: un projet R&D avec pour objectif d'expérimenter la dématérialisation de l'ensemble de l'acquisition sur le terrain (attributaire et spatiale).
Acquisition photogrammétrique et production du nuage de points → modèle 3D → orthoimage → vectorisation des géométries (à l'échelle de l'US : ici, en beige clair, les os en position primaire, en rose, les os en position secondaire, en bleu les aménagements du contenant, en gris, les autres éléments) - © ADN & Collectif RAMEN
Exemple 3 : BADASS of the Dead - Acquisition spatiale
Plan de la nécropole à l'issu de la première triennale (2024) - © ADN & Collectif RAMEN
Exemple 3 : BADASS of the Dead - Acquisition
Utilisation de Deathnote sur le terrain - © ADN & Collectif RAMEN
Première expérimentation de saisie directement sur QGIS sur le terrain via un PC (peu ergonomique... et le PC en a bavé...)
Développement d'une interface mobile DeathNote utilisable depuis tout terminal ayant accès à un navigateur web.
Exemple 3 : BADASS of the Dead - Abstraction
Schéma de fonctionnement de BADASS © ADN & Collectif RAMEN
BADASS est une Base de Données relationnelle et Spatiale qui lie l'enregistrement des 6 couches spatiales Inrap (standard d'échange de données spatiales à l'échelle de l'opération) et l'enregistrement attributaire (archéologique et technique) le tout dans une seule BDD.
La spécificité de sa structure et que les données spatiales et attributaires peuvent être enregistrées de manière asynchrone; des déclencheurs permettent de les synchroniser automatiquement.
Exemple 3 : BADASS of the Dead - Abstraction
Modèle Conceptuel de BADASS et de l'extension OTD - © ADN & Collectif RAMEN
Remarquer la table des os qui est une couche (avec une géométrie et des attributs) ainsi que la table mannequin qui est un thésaurus (un dictionnaire servant de référence) à la fois attributaire et géométrique !
Exemple 3 : BADASS of the Dead - Archivage
Note: BADASS lui fonctionne de manière déconnecté grâce au format Spatialite
Exemple 3 : BADASS of the Dead - Analyse et Affichage
Les analyses comme les représentations (carto)graphiques qui en découlent s'appuient sur le langage SQL.
SELECT row_number() OVER (ORDER BY f.numfait) AS v_id,
f.numfait,
u.numus,
u.interpret,
u.datsup_interpret,
u.datinf_interpret,
s.sex_result_dsp,
s.age_class,
s.stature_hum,
s.stature_femur,
s.stature_tibia,
s.patho_descrip_gen,
s.res_pratiq_fun,
s.marq_act_comment,
o.env_totale,
o.env_epaules,
o.env_bassin,
o.env_pieds,
o.orientation,
o.empl_tete,
o.pos_corps,
o.pos_av_bras,
o.pos_mbr_inf,
o.stade_cons,
o.connexion,
o.migration,
o.equi_inst,
o.colmatage,
o.ouv_corolle,
o.linceul,
o.compression,
o.pied_droit,
o.pied_gauche,
o.chaussure,
o.pillage,
o.calag_cepha,
o.contr_cepha,
o.calag_ment,
f.geom
FROM necronum_v2.t_fait f
JOIN necronum_v2.t_us u ON u.numfait = f.numfait
JOIN necronum_v2.t_squelette s ON u.numus = s.sq_numus
JOIN ( SELECT t_obs_sep.sq_numus,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 1 THEN t_obs_sep.sep_result_num::text
ELSE NULL::text
END, ', '::text) AS env_totale,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 2 THEN t_obs_sep.sep_result_num::text
ELSE NULL::text
END, ', '::text) AS env_epaules,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 3 THEN t_obs_sep.sep_result_num::text
ELSE NULL::text
END, ', '::text) AS env_bassin,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 4 THEN t_obs_sep.sep_result_num::text
ELSE NULL::text
END, ', '::text) AS env_pieds,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 5 THEN t_obs_sep.sep_result_text
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text) AS orientation,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 6 THEN t_obs_sep.sep_result_text
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text) AS empl_tete,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 7 THEN t_obs_sep.sep_result_text
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text) AS pos_corps,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 8 THEN t_obs_sep.sep_result_text
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text) AS pos_av_bras,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 9 THEN t_obs_sep.sep_result_text
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text) AS pos_mbr_inf,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 10 THEN t_obs_sep.sep_result_text
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text) AS stade_cons,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 11 THEN t_obs_sep.sep_result_text
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text) AS connexion,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 12 THEN t_obs_sep.sep_result_text
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text) AS migration,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 13 THEN t_obs_sep.sep_result_text
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text) AS equi_inst,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 14 THEN t_obs_sep.sep_result_text
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text) AS colmatage,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 15 THEN t_obs_sep.sep_result_text
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text) AS ouv_corolle,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 16 THEN t_obs_sep.sep_result_text
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text) AS linceul,
replace(replace(string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 17 THEN t_obs_sep.sep_result_multi
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text), '["'::text, ''::text), '"]'::text, ''::text) AS compression,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 27 THEN t_obs_sep.sep_result_text
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text) AS pied_droit,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 28 THEN t_obs_sep.sep_result_text
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text) AS pied_gauche,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 29 THEN t_obs_sep.sep_result_text
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text) AS chaussure,
string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 33 THEN t_obs_sep.sep_result_text
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text) AS pillage,
replace(replace(string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 62 THEN t_obs_sep.sep_result_multi
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text), '["'::text, ''::text), '"]'::text, ''::text) AS calag_cepha,
replace(replace(string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 63 THEN t_obs_sep.sep_result_multi
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text), '["'::text, ''::text), '"]'::text, ''::text) AS contr_cepha,
replace(replace(string_agg(
CASE
WHEN t_obs_sep.id_model = 64 THEN t_obs_sep.sep_result_multi
ELSE NULL::character varying
END::text, ', '::text), '["'::text, ''::text), '"]'::text, ''::text) AS calag_ment
FROM necronum_v2.t_obs_sep
GROUP BY t_obs_sep.sq_numus) o ON u.numus = o.sq_numus;Ce sont des requêtes SQL qui mobilisent les tables et relations entre elles de la Base de Données qui permettent de créer des vues comme ici à l'échelle de la Sépulture dans lesquelles sont rassemblées/regroupées toutes les données que l'on veut interroger et représenter sous forme de graphiques ou de cartes.
Exemple 3 : BADASS of the Dead - Analyse et Affichage
Les calages céphaliques (2022)
© ADN & Collectif RAMEN
Qualitatif
Nominal
Couleur
Forme
Exemple 3 : BADASS of the Dead - Analyse et Affichage
âge au décès des individus (2022)
© ADN & Collectif RAMEN
Qualitatif
Ordinal
Ordinal
Exemple 3 : BADASS of the Dead - Analyse et Affichage
sexe des individus (2022)
© ADN & Collectif RAMEN
Qualitatif
Ordinal
Couleur
Forme
Exemple 3 : BADASS of the Dead - Affichage
© ADN & Collectif RAMEN
À l’échelle de la 'individu:
Génération automatique (Fonction Atlas de QGIS) à partir des données photogrammétriques pour le spatial -y compris les profils- et des données attributaires toutes intégrées dans BADASS OTD
Exemple 3 : BADASS of the Dead - Affichage
← À l’échelle de l'individu et de l'os: Génération automatique (Fonction Atlas de QGIS) de l'inventaire des pathologies.
À l'échelle des sépultures: on peut aussi représenter la présence pathologies ↓
© ADN & Collectif RAMEN
Sylvain BADEY - INRAP - LAT UMR 7324 CITERES
sylvain.badey@inrap.fr
Merci !
Pourquoi faire un S.I.G. en archéologie ? et à quelle échelle ?
Générale:
Denègre J., Salgé F. – Les systèmes d’information géographique, Que sais-je ?, PUF, 1996
Lambert N., Zanin C. –Manuel de cartographie - Principes, méthodes, applications: Principes, méthodes, applications, Armand Colin, coll. « Cursus : Géographie », 224 p., 2016
Archéologie:
Rodier X.(dir.), Barge O., Saligny L., Nuninger L., Bertoncello F. – Information spatiale et archéologie, Collections archéologique, Errance, 255p., 2011
Barge O., Rodier X., Gourguen, D., Saligny, L. – L’utilisation des Systèmes d’Information géographique appliquée à l’archéologie française, Revue d’archéométrie, 28, 2004, 15-24.
Bibliographie
Webographie
Tutoriels & Forums:
briques-de-geomatique.readthedocs.io
revue et réseau:
réseau information spatiale et archéologie: http://isa.univ-tours.fr
Sémiologie Graphique -
Quantitatif
Absolu
Quantitatif
Relatif
VS
Nombre d'institutions universitaires dans chaque pays = Quantitatif Absolu, Variable visuelle utilisée = ~valeur
Sémiologie Graphique -
Quantitatif
Absolu
Quantitatif
Relatif
VS
Nombre de chats estimés dans chaque pays = Quantitatif Absolu
Variable visuelle utilisée = ~valeur