Histoire politique du contemporain 2017-2018 - URCA
Introduction
De l'importance de choisir ses mots
1. Des mots qui masquent la réalité du génocide
S’il faut tirer une leçon du Rwanda, c’est que les hommes sont tous coupables et qu’ils sont tous innocents (…) Sortez vos mouchoirs : il va y avoir des larmes. Âmes sensibles s’abstenir : le sang va couler à flot sous les coups de machette. (…) Partout, dans les villes, dans les villages, dans les collines, dans la forêt et dans les vallées, le long des rives ravissantes du lac Kivu, le sang a coulé à flots – et coule sans doute encore. Ce sont des massacres grandioses dans des paysages sublimes.
Jean d'Ormesson, dans le Figaro, juillet 1994
Introduction
De l'importance de choisir ses mots
2. La rhétorique de la barbarie ou de la folie n'est pas de l'analyse
On peut donc tuer des hommes sans que leur mort occasionne le moindre sursaut de conscience, la moindre révolte ? On peut donc tuer des hommes comme on le fait des rats ? Sans en éprouver le moindre remords ? Et s'en flatter ? Mais dans quel égarement, dans quel délire faut-il avoir sombré pour qu'une « juste cause » autorise de telles horreurs ?
Lydie Salvayre, Pas pleurer, p. 134
<< Massacre >> :
<< forme d'action le plus souvent collective de destruction de non-combattants >>
Jacques Sémelin, Purifier et détruire, p. 21
1 Introduction : présentation des deux terrains
Deux observatoires privilégiés : les conflits liés à l'éclatement de la Yougoslavie (1991-1995), le génocide des Tutsi au Rwanda (1994)
2 Et le massacre devient possible.
Les logiques d’éclosion de la violence.
3 Le problème du passage à l'acte.
Corps violents, corps souffrants
4 Le rôle du monde
PLAN DU COURS
Source : Université de Laval
Source : le Monde Diplomatique (1994)
A - L'indépendance contre les Tutsi
B - La seconde République, une dynamique d'apaisement interrompue par la crise économique (1973-1994), sur fond de crise migratoire
Atlas historique (Larousse, 2003)
mais aussi...
plus... les Serbes vivant en Croatie, les Croates vivant en Serbie...
plus... le Kosovo (environ 15% de Serbes, 85% d'Albanais)
Komsiluk = désigne relations de voisinage des communautés / pas un code de lois mais plutôt un ensemble de règles sociales anciennes respectées par tous, avec ses rituels et codes (pas mixité)