Diffuser et commercialiser la musique

Histoire

D'après-vous quel est le premier pirate?

Mozart

Diffusion de la musique via les partitions

1887 - Emile Berliner et le 78 tours/minute

1893 - 1ère ventes de 78 tours par la:

1910: Le procédé pour faire des disques doubles faces se répand.

1920: Avènement de la radio

1924: on peut maintenant écouter 4 minutes par face

1928: Des premiers tests de 33 tours sont effectués

1939: Fin du shellac, début du vinyle, une résine plastique dérivée du pétrole.

1946: Columbia sort le premier 33 tours

1949: RCA lance les 45 tours

1957: abandon des 78 tours

1958: Début de l'âge d'or du vinyle.

1963/1965: Philips invente les K7

1975: 1,5 milliard  de vinyles sont vendus

1978: Choc pétrolier, la matière première est de + en + onéreuse

1981: Philips et Sony lancent le CD au Japon

1987: les ventes de CD sont au même niveau que les vente de vinyles en 1978

1991: Les vinyles disparaissent peu à peu du circuit commercial type grande distribution.

1995: Création du .mp3 par Karlheinz Brandenbourg

1998: 3,6 milliards de CD vendus...

1999: Création de Napster

2003: Création de Myspace

Entre 2002 et 2007, les ventes de disques chutent de 50%

2006: Création de blogmuzik.com

2006: Création de Spotify

Et vous, comment écoutez-vous, consommez-vous la musique?

Panorama de la consommation de la musique dans le monde - IFPI

(fédération internationale de l'industrie phonographique)

 

 

D'après vous, quel est le top 20 des meilleures ventes vinyles?

Définitions

Producteur/

Editeur phonographique/

Distributeur/

Le producteur

Le producteur

  • Celui qui investit dans l'enregistrement des morceaux
  • Il est propriétaire du master
  • Il monte des équipes, fait les budgets, planifie, salarie

Le producteur

C'est lui qui "signe" un artiste.

Le contrat qui lie un artiste à un producteur est le contrat d'artiste.

 

Produire de la musique enregistrée

Différentes étapes sont nécessaires:

  • Le maquettage
  • Choix des équipes (réalisateur, arrangeurs, ingénieurs, musiciens additionnel, featuring...)
  • Choix des lieux (pré-prod, studios)
  • Planification >> rétro-planning
  • Enregistrement
  • Mise à plat, mixage, mastering

Le producteur devient alors propriétaire du master final.

Pour commercialiser ce master et s'y retrouver financièrement, il doit trouver un éditeur phonographique. (ou en devenir un)

L'éditeur phonographique

L'éditeur phonographique

  • Il exploite le master du producteur
  • Il va faire fabriquer
  • Payer les droits d'auteurs (SDRM)
  • S'occuper de la promo et du marketing
  • Trouver des partenaires pour la distribution

L'éditeur phonographique

Il va signer avec un producteur (auto-producteur) un contrat de licence.

 

 

La SDRM

  • Société des droits de reproduction mécanique
  • Obligatoire avant tout pressage
  • Se fait sur internet, très simple, demande OPO

 

La Fabrication

Trouver le bon prestataire pour le bon format

La quantité

Pressage, duplication, donneur d'ordre, presseur.

Le distributeur physique

  • Commercialiser les disques auprès des magasins
  • Stockage,
  • prise de commande,
  • force de vente,
  • conditionnement,
  • PLV,
  • transports

Le distributeur physique

En échange, le distributeur signe avec l'éditeur phonographique un contrat de distribution.

 

Le bon de précommande

L'outil du distributeur

Les commerciaux vont faire des mises en place en magasin.

Cette quantité sera livrée en magasin à la date de sortie.

Cela ne signifie pas que toute cette quantité sera payée, puisque les magasins ont la possibilité de faire des retours.

Les distributeurs toujours en activités

Les majors, Wagram, PIAS, Differ-ant, l'Autre Distribution, Inouïe Distribution, Modulor, BigWax...

Majors

Les entreprises internationales qui rassemblent plusieurs maisons de disques. Elles sont trois aujourd’hui – Universal, Sony et Warner – et réalisent environ 70 % de parts de marché dans le monde.

Indépendants

Les maisons de disques autonomes. Certaines sont distribuées par une major. Elles publient la grande majorité des disques, mais font une grande minorité du chiffre d'affaire global.

Ceux-ci forment un tissu dense et atomisé de très petites entreprises (TPE) ou micro-structures à la frontière de l'économie plus ou moins viables à moyen terme.

 

Autoproductions

Artiste qui s'auto-produit, a monté sa propre structure, est propriétaire de son propre master. En plein boom avec la démocratisation des outils de production et les possibilités données par internet en terme de promotion et commercialisation.

Une étude du ministère de la culture doit être présentée en juin.

La distribution numérique

 

2 types de distributeurs:

  • des distributeurs numériques assez classique
  • des agrégateurs

Agrégateur

C’est le grossiste de l’industrie musicale. On l’appelle aujourd’hui plutôt « multi-channel network » (MCN). Il assure non seulement la distribution des disques d’un label sur l’ensemble des plateformes, mais aussi leur promotion dans les recommandations et les playlists.

Agrégateurs

  • Tunecore

  • Ditto

  • Imusician

  • Distrokid

Tunecore

Ditto

Imusician

DistroKid

Le numérique

Les plateformes

Streaming

Nombre abonnés

Usage

  • Un peu d'albums

  • Beaucoup de morceaux isolés

  • Enormément de playlists

 

Playlist

Une playlist, c’est un agencement vertical de la musique, un titre après l’autre jusqu’à l’infini. Elle n’a d’autre logique que celle qu’on lui attribue : elle peut aussi bien raconter subtilement une histoire ou constituer le papier peint sonore de la journée d’un internaute. Son élément de base est le morceau, et c’est ainsi que la playlist vient parachever la dislocation de l’album enclenchée par la naissance du MP3 à la fin des années 90, puis amplifiée par le duo iPod + iTunes d’Apple. Elle comble – et alimente – au passage l’ère du zapping, où l’on s’engage moins auprès de la musique que l’on écoute.

 

Les sociologues appellent ça:

une désarticulation du temps de l’écoute. On plonge dans une mémoire musicale infinie qui est le web, où un morceau est sorti de son environnement traditionnel

Avant, on échangeait une K7 ou un CD, c'était réservé à une poignée de personnes, maintenant c'est accessible au monde entier.

Spotify revendique 2 milliards de playlists

Entre 2009 et 2013, playlists soit de hits soit très éditorialisées.

Après 2013, arrivée des playlists de moods, humeurs.

"apéro, métal extrème pour l'entrainement, je cuis des lasagnes aux légumes, je monte un meuble IKEA avec un bras..."

Spotify se veut être à présent un plateforme de moments, suivre l'utilisateur dans les différents moments de sa vie

 

Depuis 2015, le streaming est devenus plus grand public, favorisant le lean back

 

Payola, pay for play

assez à la marge

 

Filtr, Digstr, Topsify

Est-ce que ça vous dit quelque chose?

 

Comment sont fabriquées les playlists?

Algorithmes ou équipe?

 

Pénétrer la machine par les playlists, c’était la stratégie numérique déployée pour pousser la musique du jeune artiste français Fakear avant qu’il ne parte chez Universal. « On a commencé par lui créer un vrai profil actif sur Spotify, Deezer et maintenant Apple Music, détaille aujourd’hui David Picard, du label Nowadays, qui a publié les disques de Fakear. Puis, il a lancé ses propres playlists en intégrant ses morceaux et des sons d’artistes avec lesquels il est proche : la nouvelle scène française, comme Superpoze, Thylacine, la Fine Équipe… C’est l’interaction entre eux qui a joué ensuite : chacun mettait les autres dans ses playlists et les poussait sur les réseaux sociaux. On entre dans l’algorithme comme ça. Ensuite, l’utilisateur lambda peut conserver les morceaux de son choix dans sa playlist. Et plus un titre est repris, plus il a de chances de monter dans l’algorithme et dans les playlists automatisées. »

 

Avant, on échangeait une K7 ou un CD, c'était réservé à une poignée de personnes, maintenant c'est accessible au monde entier.

La guerre contre les plateformes de streaming et la rémunération des artistes

Minimum garanti

En 2015:

Spotify a du verser 42,5 millions de dollars d’avances à Sony Music

YouTube

Selon les chiffres du Snep en 2015, YouTube aurait ainsi représenté pas loin de 65 % des 50 milliards de morceaux streamés dans le pays en 2015 – les plateformes audio, comme Deezer et Spotify, représentent 17,7 milliards de ces écoutes.

Le problème c'est que YouTube a reversé 10 millions d'euros aux ayants-droits français en 2015 alors que Spotify et Deezer ont reversé pour la même période 100 millions.

YouTube n'a reversé que 10 millions d'euros en 2015, mais au moins 50% des droits n'ont jamais été réclamé sur YouTube. Pourquoi?

Bien souvent, les droits ne sont pas déposés, mal réclamés, sur ou sous-déclarés… Du coup, l’argent reste chez YouTube en attendant que la situation soit clarifiée, ou ne va pas dans les bonnes poches, ou arrive après des années. Il y a vraiment moyen d’optimiser tout ça

Avant de partir en guerre contre YouTube, il faudrait peut-être comprendre YouTube et mieux s'armer pour récupérer au mieux les droits.

Pourquoi?

Les droits sont déclarés trop tardivement (2 jours après une mise en ligne sur plusieurs millions de vues, peut faire perdre 6000 euros)

 

Ces droits attachés à une vidéo musicale sont de trois types sur YouTube. La vidéo est gérée par le label qui l’a commandée. La composition – paroles et musique –, la plupart du temps par une société de gestion comme la Sacem. Enfin, l’enregistrement, c’est-à-dire l’interprétation d’une composition, revient lui aussi au label. Mais chacun de ces droits peut tout aussi bien être administré par une personne ou une entreprise différente, voire plusieurs… Ce qui multiplie les risques d’erreurs.

Autre exemple:

Une vidéo officielle d’un groupe de rock très connu qui a fait plus de 500 millions de vues sur YouTube depuis sa mise en ligne, en décembre 2012. La composition est revendiquée par plusieurs ayants droit, qui réclament en cumulé 112 % des droits… Ce qui bloque les revenus des créateurs dans une trentaine de pays pour toutes les vidéos qui contiennent cette chanson.

Dernier exemple:

Un groupe qui marche très bien depuis quelques années et qui a enregistré une session acoustique pour ses fans, vue plus de 27 millions de fois quand même. Là, personne n’a rien déclaré nulle part. Ce sont quelque 22 000 euros de perdus, car il n’y a pas de rétroactivité sur YouTube. Seuls sont négociables les conflits entre titulaires de droits : dans ce cas, Google bloque l’argent jusqu’à ce qu’ils règlent la discorde eux-mêmes. Et gare à ne pas cumuler trop de conflits, sous peine de perdre sa licence YouTube

Un robot nommé « Content ID » se charge de reconnaître toute exploitation de la chanson sur YouTube, et peut même, en théorie, repérer les reprises ou les remixes.

Le gestionnaire des droits reçoit en bout de chaîne environ 55 % des revenus des publicités imposées par Google avant, pendant, voire après la vidéo. À sa charge, ensuite, de redistribuer cet argent aux artistes concernés. Mais encore faut-il que l’argent rentre comme il le devrait.

CIRCULATION DE L'ARGENT SUR YOUTUBE

Made with Slides.com