Première croissance significative du marché français depuis 15 ans: +5,4%
Les entreprises internationales qui rassemblent plusieurs maisons de disques. Elles sont trois aujourd’hui – Universal, Sony et Warner – et réalisent environ 70 % de parts de marché dans le monde.
Les maisons de disques autonomes. Certaines sont distribuées par une major. Elles publient la grande majorité des disques.
Celui qui avance à l’artiste les moyens d’enregistrer sa musique, puis assure la fabrication, la distribution et la promotion des œuvres. Il dirige pour cela une maison de disques, autrement appelée un label.
La diffusion de contenus en flux continu sur internet. Cette diffusion peut être vidéo ou sonore.
Un site qui assure la distribution de millions de titres musicaux et propose des outils d’éditorialisation et de recommandation.
Littéralement « de pair à pair », c’est un protocole d’échange internet où chaque ordinateur est aussi un serveur, qui peut envoyer un fichier ou un segment de fichier à d’autres ordinateurs connectés.
La Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet. Créée en 2009, elle surveille et punit les échanges de certaines œuvres en peer-to-peer.
L’ensemble des techniques qui permettent de proposer une chanson à un auditeur, en fonction de ses goûts, de ses écoutes ou d’une volonté éditoriale.
C’est le grossiste de l’industrie musicale. On l’appelle aujourd’hui plutôt « multi-channel network » (MCN). Il assure non seulement la distribution des disques d’un label sur l’ensemble des plateformes, mais aussi leur promotion dans les recommandations et les playlists.
Que voyez-vous?
Nombre abonnés
Une playlist, c’est un agencement vertical de la musique, un titre après l’autre jusqu’à l’infini. Elle n’a d’autre logique que celle qu’on lui attribue : elle peut aussi bien raconter subtilement une histoire ou constituer le papier peint sonore de la journée d’un internaute. Son élément de base est le morceau, et c’est ainsi que la playlist vient parachever la dislocation de l’album enclenchée par la naissance du MP3 à la fin des années 90, puis amplifiée par le duo iPod + iTunes d’Apple. Elle comble – et alimente – au passage l’ère du zapping, où l’on s’engage moins auprès de la musique que l’on écoute.
"apéro, métal extrème pour l'entrainement, je cuis des lasagnes aux légumes, je monte un meuble IKEA avec un bras..."
assez à la marge
Pénétrer la machine par les playlists, c’était la stratégie numérique déployée pour pousser la musique du jeune artiste français Fakear avant qu’il ne parte chez Universal. « On a commencé par lui créer un vrai profil actif sur Spotify, Deezer et maintenant Apple Music, détaille aujourd’hui David Picard, du label Nowadays, qui a publié les disques de Fakear. Puis, il a lancé ses propres playlists en intégrant ses morceaux et des sons d’artistes avec lesquels il est proche : la nouvelle scène française, comme Superpoze, Thylacine, la Fine Équipe… C’est l’interaction entre eux qui a joué ensuite : chacun mettait les autres dans ses playlists et les poussait sur les réseaux sociaux. On entre dans l’algorithme comme ça. Ensuite, l’utilisateur lambda peut conserver les morceaux de son choix dans sa playlist. Et plus un titre est repris, plus il a de chances de monter dans l’algorithme et dans les playlists automatisées. »
Les droits sont déclarés trop tardivement (2 jours après une mise en ligne sur plusieurs millions de vues, peut faire perdre 6000 euros)
Ces droits attachés à une vidéo musicale sont de trois types sur YouTube. La vidéo est gérée par le label qui l’a commandée. La composition – paroles et musique –, la plupart du temps par une société de gestion comme la Sacem. Enfin, l’enregistrement, c’est-à-dire l’interprétation d’une composition, revient lui aussi au label. Mais chacun de ces droits peut tout aussi bien être administré par une personne ou une entreprise différente, voire plusieurs… Ce qui multiplie les risques d’erreurs.
Autre exemple:
Une vidéo officielle d’un groupe de rock très connu qui a fait plus de 500 millions de vues sur YouTube depuis sa mise en ligne, en décembre 2012. La composition est revendiquée par plusieurs ayants droit, qui réclament en cumulé 112 % des droits… Ce qui bloque les revenus des créateurs dans une trentaine de pays pour toutes les vidéos qui contiennent cette chanson.
Dernier exemple:
Un groupe qui marche très bien depuis quelques années et qui a enregistré une session acoustique pour ses fans, vue plus de 27 millions de fois quand même. Là, personne n’a rien déclaré nulle part. Ce sont quelque 22 000 euros de perdus, car il n’y a pas de rétroactivité sur YouTube. Seuls sont négociables les conflits entre titulaires de droits : dans ce cas, Google bloque l’argent jusqu’à ce qu’ils règlent la discorde eux-mêmes. Et gare à ne pas cumuler trop de conflits, sous peine de perdre sa licence YouTube
Un robot nommé « Content ID » se charge de reconnaître toute exploitation de la chanson sur YouTube, et peut même, en théorie, repérer les reprises ou les remixes.
Le gestionnaire des droits reçoit en bout de chaîne environ 55 % des revenus des publicités imposées par Google avant, pendant, voire après la vidéo. À sa charge, ensuite, de redistribuer cet argent aux artistes concernés. Mais encore faut-il que l’argent rentre comme il le devrait.
CIRCULATION DE L'ARGENT SUR YOUTUBE