VIOLENCE

Concepts

Justification

 

des définitions

Les dictionnaires définissent la violence comme :

  • (a) le fait d’agir sur quelqu’un ou de le faire agir contre sa volonté en employant la force ou l’intimidation ;
  • (b) l’acte par lequel s’exerce la violence ;
  • (c) une disposition naturelle à l’expression brutale des sentiments ;
  • (d) la force irrésistible d’une chose ;
  • (e) le caractère brutal d’une action.

Proportionnalité

Équilibre

 

Principe directeur de justice et de guerre juste

 

expressions mathématiques de proportionnalité

prémisses philosophiques

Proportionnalité

  • Loi du talion (Code d'Hammourabi, 1750 av. J.-C.)
    --> proportionnalité + ordre social

     
  • Légitime défense (droit romain)

     
  • Égal ≠ équitable

prémices normatives

Proportionnalité

« En vertu du principe de proportionnalité, le contenu et la forme de l'action de l'Union européenne n'excèdent pas ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs des traités »

 

Les opérations militaires doivent être réalisées en veillant à éviter de provoquer des pertes ou des dommages parmi les personnes et les biens civils « qui seraient excessifs par rapport à l'avantage militaire concret et direct attendu »

Aujourd'hui

Violence et propriété et limites chez Hegel

En tant qu'être vivant l'homme peut bien être con­traint, c'est-à-dire que son côté physique et extérieur peut être soumis à la force d'autrui, mais la volonté libre ne peut être contrainte en soi et pour soi (§ 5),
puisqu'elle ne l'est que si elle omet de se retirer de l'extériorité ou de la représentation qu'elle en a ( § 7).
Seul peut être forcé à quelque chose qui veut se laisser contraindre.

 Vous prenez ma vie, mais je garde ma liberté! "

Violence et propriété et limites chez Hegel

Violence et propriété et limites chez Hegel

Puisque la volonté n'est idée ou liberté réelle que dans
la mesure où elle a une existence et que l'existence où elle
s'incarne est l'être de la liberté, la violence et la contrainte
se détruisent elles-mêmes immédiatement dans leur con­cept comme expression d'une volonté qui supprime l'expression de l'existence d'une volonté.

La violence ou la contrainte sont donc, prises abstraitement, injustes.

 

Justifications

Qu'est-ce qui rend l'usage de la violence juste?

la morale, selon:

la conséquence -> la fin justifie les moyens

l'intention -> "L'enfer est pavé de bonnes intentions."

 

Justifications

Qu'est-ce qui rend l'usage de la violence juste?

la nécessité, en tant qu'acteur politique

 

face à des systèmes qui se maintiennent grâce à la violence: racisme,

patriarcat,

hiérocratie (caste religieuse),

...

 

 

Justifications

Qu'est-ce qui rend l'usage de la violence juste?

nécessaire, en tant qu'acteur politique

Place Maïden, Kiev, 2014

Justifications

Qu'est-ce qui rend l'usage de la violence juste?

En lui conférant un caractère vertueux et/ou esthétique : courage, héroïsme, beau, propre, masculin

Justifications

Qu'est-ce qui rend l'usage de la violence juste?

3 conditions d'une guerre juste, Thomas d'Aquin

  1. auctoritas principis

     
  2. causa justa - légitimité

     
  3. intentio recta - nécessité

Justifications

Qu'est-ce qui rend l'usage de la violence juste?

3 conditions d'une guerre juste, Thomas d'Aquin

 

Quel principe manquant illustre cette vidéo?

Légitimer la violence

Contre-violence

  • à la suite d'une violence perpétrée
  • lorsque le recours à la raison et au dialogue est insuffisant et
  • lorsque la menace ne dissuade pas

👽 Paradoxe de la violence: user de la violence pour éradiquer la violence

👽 Paradoxe de la contre-violence: ne pas répliquer, c'est cautionner indirectement

Légitimer la violence

Paradoxe de la tolérance

Par exemple: le racisme n'est pas un opinion, mais un délit

Légitimer la violence

En régime démocratique

avec

  • libertés multiples
  • réduction du contrôle et de la surveillance (⚠️)
  • recherche autonomie des citoyens

le paradoxe de la tolérance en démocratie:
sa force constitue sa faiblesse

Justice, force.

Il est juste que ce qui est juste soit suivi ; il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi.

La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique.

La justice sans force est contredite, parce qu'il y a toujours des méchants. La force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force, et pour cela faire que ce qui est juste soit fort ou que ce qui est fort soit juste.

La justice est sujette à dispute. La force est très reconnaissable et sans dispute. Aussi on n'a pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice et a dit qu'elle était injuste, et a dit que c'était elle qui était juste.

Et ainsi, ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste.

Pascal

Légitimer la violence

Une observation de Pascal

Du Contrat social, L. I, ch. III,
Du droit du plus fort.

 

 

Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit, et l'obéissance en devoir. De là le droit du plus fort ; droit pris ironiquement en apparence, et réellement établi en principe. Mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot ? La force est une puissance physique ; je ne vols point quelle moralité peut résulter de ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté ; c'est tout au plus un acte de prudence. En quel sens pourra-ce être un devoir ?

Supposons un moment ce prétendu droit. Je dis qu'il n'en résulte qu'un galimatias inexplicable; car, sitôt que c'est la force qui fait le droit, l'effet change avec la cause : toute force qui surmonte la première succède à son droit. Sitôt qu'on peut désobéir impunément, on le peut légitimement ; et, puisque le plus fort à toujours raison, il ne s'agit que de faire en sorte qu'on soit le plus fort. Or, qu'est?ce qu'un droit qui périt quand la force cesse? S'il faut obéir par force, on n'a pas besoin d'obéir par devoir; et si l'on n'est plus forcé d'obéir, on n'y est plus obligé. On voit donc que ce mot de droit n'ajoute rien à la force ; il ne signifie ici rien du tout.

Obéissez aux puissances. Si cela veut dire : Cédez à la force, le précepte est bon, mais superflu ; je réponds qu'il ne sera jamais violé. Toute puissance vient de Dieu, je l'avoue; mais toute maladie en vient aussi : est?ce à dire qu'il soit défendu d'appeler un médecin? Qu'un brigand me surprenne au coin d'un bois, non seulement il faut par force donner sa bourse; mais quand je pourrais la soustraire, suis-je en conscience obligé de la donner? Car enfin, le pistolet qu'il tient est une puissance; Convenons donc que force ne fait pas droit, et qu'on n'est obligé d'obéir qu'aux puissances légitimes.

Légitimer la violence

Rousseau: la force confère-t-elle un droit?

Beccaria [sur la peine de mort]: ce n'est pas la cruauté du châtiment qui exerce un effet dissuasif sur le fautif, c'est sa certitude

Légitimer la violence

Peine et châtiment

Système carcéral
soutenu par une société de surveillance

Foucault: surveiller <-> punir

violence symbolique

La violence symbolique est une notion qui désigne une forme de violence peu visible et non physique, qui s'exprime à travers les normes sociales et qui s'observe dans les structures sociales.

Cette violence symbolique touche les dominés de façon à s'inscrire en eux, et à les amener à juger légitime une domination sociale donnée.

Text

ordre social et représentativité

le crime en col blanc

Références

Crime en col blanc | l’Encyclopédie Canadienne. (s. d.). Consulté 21 octobre 2020, à l’adresse https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/crime-en-col-blanc
Doctrine de la guerre juste. (2020). In Wikipédia. Consulté à l’adresse https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Doctrine_de_la_guerre_juste&oldid=174391398
Frazer, E., & Hutchings, K. (2019). Can political violence ever be justified? Cambridge, UK ; Medford, MA: Polity.
Guilmain, A. (2016). Sur les traces du principe de proportionnalité : Une esquisse généalogique. McGill Law Journal, 61(1), 87‑137. https://doi.org/10.7202/1035386ar
Hegel, G. W. F., Kervégan, J.-F., & Gans, E. (2013). Principes de la philosophie du droit. Paris: Presses universitaires de France.
Le boom du crime en col blanc. (s. d.). Consulté 21 octobre 2020, à l’adresse SWI swissinfo.ch website: https://www.swissinfo.ch/fre/economie/le-boom-du-crime-en-col-blanc/4662138
Mauger, G. (2006). 4. Sur la violence symbolique. La Découverte. Consulté à l’adresse https://www.cairn.info/pierre-bourdieu-theorie-et-pratique--9782707146076-page-84.htm
Mauger—2006—4. Sur la violence symbolique.pdf. (s. d.).
Vautrelle, H. (2009). Qu’est-ce que la violence? Paris: Vrin.

Violence symbolique. (2020). In Wikipédia. Consulté à l’adresse https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Violence_symbolique&oldid=173152396

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