MEMOIRE ET SOUVENIRS

Sara Cheraga, Cynthia Douet, Camille Dietrich

​​

Quels élements peuvent influencer la mémoire, et comment celle-ci joue t-elle un rôle dans la conservation ou la suppression de certains souvenirs ?

« Toute théorie psychologique digne d'intérêt se doit de fournir une explication de la mémoire »

- Freud -

Pour répondre à cette problématique, nous allons tout d'abord, dans une introduction, définir les principales caractéristiques et fonctionnalités du cerveau humain dont il est nécessaire de parler brièvement afin d’introduire notre sujet, ainsi que les principaux éléments qui le compose tels que : les neurones, les synapses, et l'influx nerveux.

Puis, dans une première partie, nous parlerons des souvenirs au sein des différentes mémoires en définissant celles-ci, et en expliquant la formation d'un souvenir, en illustrant tout cela par la présentation de nos expériences faites sur différents sujets.

Dans une seconde partie, nous nous pencherons plus précisément sur la mémoire et la façon dont elle est fortement influencée parfois de façon néfaste par différents facteurs, ainsi que les diverses maladies et divers troubles que ces facteurs peuvent entraîner.

Pour finir, nous parlerons des diverses façons de conserver ses souvenirs, car c’est possible, permettant à l’être humain de parfaire sa mémoire, avant de finalement conclure notre TPE. 

Introduction

Le cerveau, organe des plus complexes, est composé de plus de 12 milliards de neurones et 50 milliards de cellules gliales. Il contrôle de nombreuses fonctions inconscientes tel que le rythme cardiaque, et coordonne la plupart de nos mouvements volontaires. Plus important encore, il est le siège de la conscience et de toutes les facultés intellectuelles permettant à l'être humain de penser, d'apprendre et de créer.

Il est constitué de plusieurs lobes et parties comme le cortex cérébral, le lobe pariétal, le cervelet, le lobe frontal ou encore le lobe temporal. Ces parties ont chacune une utilité propre à elles. Nous étudierons l'utilité de   certaines d'entre elles lorsque nous traiterons des mémoires et souvenirs. 

Introduction

Le cerveau est un organe extrêmement complexe ;

En effet, les neurones sont des cellules excitables, composées de prolongements qui captent des messages électriques ou en transmettent à d'autres neurones. Ces messages électriques sont appelés influx nerveux. Les cellules gliales protègent les neurones. Il existe plusieurs types de neurones; dans notre cas, nous étudierons les neurones multipolaires, ceux qu'on trouve dans le cortex cérébral. Ces neurones sont composés d'un corps cellulaire, où est traitée l'information, avec un noyau, et des organites telles que les mitochondries, ayant un rôle important dans la respiration cellulaire et la production d'énergie. Les neurones multipolaires se différencient des autres types par leur taille et leur forme ; en effet, il comportent plusieurs dendrites d'un côté, filaments recevant les signaux électriques envoyés par d'autres neurones ; et de l'autre, un unique axone, prolongement du neurone conduisant l'influx nerveux dans un seul sens vers les terminaisons synaptiques ou axonales, qui elles sont des fibres contenant des vésicules remplies de substances chimiques, les neurotransmetteurs, ayant pour fonction de faire passer les messages d'une cellule à l'autre. Les axones sont protégés par des gaines de myéline, qui augmentent également la vitesse de propagation de l'influx nerveux. La myéline est produite par les cellules de Schwann.

Grâce à ces informations sur le cerveau et ses fonctionnalités, nous pouvons à présent étudier plus en profondeur les mémoires, et le mécanisme du souvenir.

 

Schéma d'un neurone multipolaire

Les noeuds de Ranvier sont les endroits où l'axone est "nu".

Schéma de deux neurones stimulés/connectés

L'influx nerveux stimule le neurone 1 dont l'axone s'allonge et se dirige vers un neurone cible, le 2. L'axone, une fois arrivé, forme une synapse avec ce 2e neurone, permettant la trnsmission de l'influx nerveux, et donc la mémorisation.

Schéma de deux neurones délaissés

Sans stimulation nerveuse, les synapses régressent et pour se faire, émettent des molécules dites "signal" : les fractalines qui activent les cellules microgliales, qui elles s'occupent de détruire les synapses. Sans activité, ces connexions deviennent superflues et il est nécessaire de les éliminer.

 LES DIFFÉRENTES MÉMOIRES

La mémoire est une activité biologique et psychique qui permet de retenir des expériences antérieurement vécues. Il existe trois grandes mémoires distinctes dans le cerveau humain : la mémoire sensorielle, la mémoire à court terme, et la mémoire à long terme. Elles se distinguent par leur durée de rétention des informations ; les zones du cerveau qu'elles utilisent ; ainsi que leur utilité.

Ces trois mémoires sont trois stades nécessaires à la mémorisation durable d'un souvenir.  

Mémoire sensorielle

Nous traiterons tout d'abord de la mémoire sensorielle. Il s'agit de la « mémoire des sens », composée des registres gustatif, olfactif, visuel, tactile et auditif. Lorsque l'on touche un objet, ou qu'on le regarde, cette information passe dans la mémoire sensorielle, pendant quelques milliers de secondes, jusqu'à 1 à 2 secondes, avant de l'oublier.

 

Mémoire à court terme

Puis, parlons de la mémoire à court terme : cette mémoire, également appelée mémoire de travail, correspond à la rétention temporaire d'une information en cours de traitement. Sa fonction est, en effet, de maintenir une petite quantité d'informations, environ 7, le temps de réaliser une tâche cognitive diverse, comme taper un numéro de téléphone pendant que l'on retient le numéro. Cette mémoire à une capacité de stockage limitée, mais une vitesse de lecture et de stockage très rapides. La mémoire à court terme est une mémoire explicite, car accessible à la conscience.

Mémoire à long terme

Enfin, la mémoire à long terme est composé de plusieurs sous parties. Premièrement, elle se sépare en deux mémoires bien différentes : la mémoire explicite ou déclarative, et la mémoire implicite ou procédurale. Dans la première, il s'agit de toutes les informations accessibles à la conscience, et dont on peut exprimer verbalement le contenu, d'où son nom de mémoire déclarative ; contrairement à la mémoire implicite où le rappel d'un souvenir se fait automatiquement.

- Cette première sous-mémoire, comprend deux autres sous-parties : les mémoires sémantique et épisodique. Nous expliquerons très brièvement la mémoire sémantique car ici, seulement la seconde nous intéressera.

Mémoire sémantique

La mémoire sémantique sert donc à l'acquisition de connaissances générales et définitives sur le monde, et fait aussi référence au langage. C'est une mémoire spontanée, facilement récupérable.  

Mémoire épisodique

La mémoire épisodique, quant à elle, concerne les épisodes personnellement vécus, donc les souvenirs. C'est dans cette mémoire que l'on retient dates et événements de la vie importants, ainsi que les relations spatio-temporelles qui les unissent, c'est à dire les lieux, sensations ou odeurs associés à ces souvenirs. La mémoire épisodique sollicite majoritairement l'hippocampe, car c'est lui qui associe les informations sensorielles entre elles pour former un souvenir. C'est de cette mémoire que nous allons principalement traiter.

   La seconde sous-mémoire, l'implicite ou procédurale, ne comprend pas de sous-partie. C'est là où est stocké l'apprentissage de nouvelles habiletés aussi bien perceptives que motrices, comme faire du vélo, conduire ou manger, tâches sur lesquelles nous n'avons pas besoin d'être totalement concentré. Cette mémoire ne requière pas une récupération consciente ou intentionnelle du souvenir, et se manifeste directement par l'action, son acquisition est progressive. La mémoire procédurale ou implicite ne sollicite pas du tout l'hippocampe ; mais elle serait associée à des modifications dans le cervelet, les ganglions de la base et le cortex moteur.

FORMATION DES SOUVENIRS

Un souvenir est un élément dont le cerveau est capable de se remémorer.

Les souvenirs sont des groupes de neurones appartenant à un même circuit. Lorsqu'un neurone s'excite, à l'aide d'un stimulus (une sorte de décharge) il va éveiller le neurone suivant, qui subit des modifications chimiques. Durant cette étape, des récepteurs vont se placer à l'extérieur de la cellule nerveuse, rendant cette cellule encore plus réceptive à la voisine durant quelques heures, voir des jours. Pendant cette période, si la première cellule s'excite à nouveau, elle fera réagir la cellule 2. Cette connexion entre cellules va se renforcer à chaque excitation. Lorsque les 2 cellules s'excitent en même temps, leur énergie va être suffisante à faire réagir n'importe quelle autre cellule où les liens sont plus faibles. Ces liens sont des synapses. C'est donc la forme et la disposition des synapses qui constitue l'information. Lorsque le phénomène se reproduit, ces 3 cellules vont être reliées par un circuit. Ainsi se crée un souvenir. Si un neurone se décharge, ceux avec qui il est lié se déchargeront aussi.

La plupart de nos souvenirs sont des reconstructions. Les souvenirs n'étant pas stockés dans le cerveau comme des livres dans une bibliothèque, leur rappel exige à chaque fois une reconstruction à partir d'éléments épars dans différentes aires cérébrales. Ils sont stockés de manière fragmentée dans différentes régions du cerveau.  

 

Un souvenir se construit en 3 étapes :

La première étape de la formation d'un souvenir est l'encodage sensoriel. L'image d'un objet dans son contexte est transmise de l'oeil, ou tout autre sens, vers le cortex visuel primaire, où elle est traitée et codée. Ces informations sont ensuite transférées par la voie visuelle centrale de la mémoire. Les éléments de l'image y sont traités séparément : le cortex périrhinal prend en charge la mémorisation de l'objet, tandis que le cortex parahippocampique celle du contexte. C'est l'hippocampe qui fait par la suite le lien entre les deux éléments pour former un seul souvenir. La stimulation sensorielle devient un courant électrique, une sorte de traduction de l'information en langage « neurones ». Les informations les plus signifiantes sont alors stockées dans la mémoire à court terme, mémoire plus stable, et réparties dans les zones appropriées du cerveau. Les souvenirs, eux, sont stockés dans le néocortex occipital pour les informations visuelles détaillées, et temporal externe pour les informations sémantiques.

 

La seconde étape est la consolidation. Dans les jours et mois qui suivent sa formation, le souvenir est consolidé grâce au renforcement des connexions entre l'hippocampe et les cortex périrhinal et parahippocampique. Pour qu'un souvenir se consolide vraiment, il doit subir un processus de mémorisation continu, lent, pouvant durer jusqu'à plus de 10 ans, consistant à répéter l'information encore et encore jusqu'à ce qu'elle soit parfaitement apprise, et qu'elle passe à la mémoire à long terme. On peut également consolider un souvenir en lui donnant du sens, en l'associant à des connaissances préalablement acquises.

Troisième et dernière étape de la formation d'un souvenir : la remémoration ou récupération. Il s'agit de récupérer une information déjà stockée, principalement dans la mémoire à court terme, lorsque l'on en a besoin. Lors de la remémoration d'un souvenir, les différents éléments qui le constituent vont se rassembler, c'est a dire la mémorisation et le contexte. Par exemple, l'image d'un objet, que l'on connait mais dont on ne se rappelle plus le souvenir associé, va être transmise de l'oeil au cortex visuel primaire, qui va la transférer au cortex périrhinal, étant chargé de la mémorisation des objets. Ce dernier se connecte alors à l'hippocampe, qui réactive le souvenir lié à ce vase, imaginons le jour de son achat, au niveau du cortex parahippocampique, chargé lui de la mémorisation du contexte.

Expériences

LES FACTEURS  INFLUENÇANT LA MÉMOIRE

La mémoire peut être altérée par différents facteurs, qui peuvent avoir des effets néfastes sur notre mémoire tels que l'alcool, la drogue ou encore le tabac tout comme le stress, ainsi que les médicaments.

L'alcool

Un alcoolique chronique peut présenter des troubles de la mémoire épisodique, et donc éprouver des difficultés à se souvenir d'épisodes directement autobiographiques ou liés à son parcours de vie. Il peut également être victime d'altérations de sa mémoire courte : la mémorisation d'un nom, d'un numéro de téléphone, d'une adresse en vue d'une action immédiate, devient grandement difficile.

La drogue

A des degrés divers, toutes les drogues, du café à l'héroïne, perturbent le fonctionnement général du cerveau. Mais la plupart des drogues illicites, la cocaïne, le cannabis, ou encore l'ecstasy, ont une incidence négative directe sur les capacités mnésiques des consommateurs. Entre autres : état euphorique ; fatigue ; état dépressif ; diminution des performances de mémorisation, aussi bien à long terme qu'à court terme. Les consommateurs réguliers ont des trous de mémoire et leur capacité d'apprentissage est très réduite. 

Le tabac

Tout comme l'alcool et la drogue, le tabac a des effets néfastes sur l'apprentissage et la mémorisation d'informations, mais beaucoup moins prononcés. A long terme, le tabac entraine une altération de la mémoire et le déclin des capacités de raisonnement. De plus que le tabagisme est associé à un risque accru de mortalité prématurée, de maladie cardiovasculaire, et les fumeurs ont bien plus de risques de souffrir ultérieurement de maladie d'Alzheimer. 

Le stress

Lorsqu'une personne est stressée par quelque chose, cet agent stressant interfère avec la capacité d'encodage, de retenir certaines informations, et de se les remémorer.
 

Les médicaments

Les iatrogènes médicamenteuses désignent l'ensemble des effets néfastes qui peuvent être provoqués par un traitement médical. En effet, certains médicaments peuvent avoir une action défavorable sur la mémoire tels que les sédatifs ou antidépresseurs, en diminuant la capacité de mémorisation, et en perturbant l'attention et la capacité de traitement des informations.

De plus, la mémoire est extrêmement liée aux autres fonctions cognitives, au comportement global de l’individu et à son environnement. Elle est parasitée par des troubles attentionnels, tels que la capacité d'attention et de concentration de l'individu ainsi que sa force de motivation, le besoin ou la nécessité de l'accomplissement d'une action (ex: si le sujet n'est pas intéressé par ce sur quoi il doit travailler (apprendre un cours) il le retiendra beaucoup moins bien que si cela le passionnait ou éveillait son attention.). L'humeur, la qualité de sommeil ainsi que les aptitudes innées : mémoire des chiffres, mémoire des lieux influencent également la mémoire. 

L'OUBLI

L'oubli est, par définition, une inaccessibilité à certaines informations, au fur et à mesure que le temps passe. L'oubli est important, peut-être même tout aussi important que la mémoire. En effet, à chaque instant de notre existence, des milliers d'informations viennent à nous, il serait complètement inutile de tout retenir. Par exemple, se souvenir de tout ce que nous avons mangé depuis l'âge de 5 ans serait déjà inutile, et de plus très difficile pour le cerveau se de remémorer ces informations extrêmement anciennes ! L'oubli est donc naturel et systématique. L'oubli est dû aux disparitions de connexion entre les neurones, qui, à force de ne plus être sollicités, disparaissent. De même, avec le temps, un souvenir peut perdre de sa vivacité originelle ; dans ce cas, les connexions entre l'hippocampe et les cortex s'effacent progressivement. Plusieurs facteurs peuvent rendre ces souvenirs difficiles à récupérer : la durée qui nous sépare de l'événement mémorisé, quand est ce que nous nous sommes rappelé l'événement la dernière fois, son unicité,...

Les trous de mémoire

Quant aux trous de mémoire, ils apparaissent lorsqu'une phase du processus de formation du souvenir est mal réalisée. Il y a alors un problème de restitution des informations, et donc un trou de mémoire.  

TROUBLES ET MALADIES DE LA MÉMOIRE

Nous avons déjà traité de certains facteurs influençant la mémoire et l'altérant jusqu'à l'oubli, tels les émotions ou drogues. Nous allons à présent définir les troubles et maladies entraînant les personnes concernées jusqu'à l'oubli.  

Les amnésies

Les amnésies sont caractérisées par l'impossibilité de tout nouvel apprentissage et se manifestent par une incapacité à se remémorer des événements de la vie quotidienne. Cependant l'intelligence est conservée ainsi que la capacité d'acquérir de nouvelles capacités cognitives et motrices. Il en existe différents types, nous en étudierons 4 ici.

L’amnésie antérograde

Elle se manifeste par l'impossibilité d'acquérir de nouvelles informations, de les retenir ou de les reproduire.

L’amnésie rétrograde

Elle se manifeste par une perte de souvenirs de la période antérieure aux troubles des fonctions cérébrales par ex. précédent une commotion, un accident vasculaire cérébrale, un choc électrique. Le contenu de la mémoire à court terme est effacé, celui de la mémoire à long terme l’est également dans le temps et proportionnellement à l’importance de la lésion cérébrale.

L’amnésie hystérique

Elle se caractérise par une perte totale de mémoire. Les stimulus ne font aucun effet, ce qui entraine leur délétion.

L’amnésie globale

Elle peut survenir de façon transitoire, soit à la suite d’un traumatisme crânien, soit sous forme d’ictus amnésique (aussi appelé trou noir) d’origine vasculaire ou après un électrochoc.

Il existe également différentes maladies de la mémoire, où les souvenirs ne sont pas toujours conservés. Nous en présenterons deux, les plus répandues et liées à notre TPE.

 

Le Syndrome de Korsakoff

Celui-ci se caractérise par un déficit de la mémoire présent chez les alcooliques sous forme d’une amnésie antéro et rétrograde. Il se produit alors une perte de mémoire déjouée par des histoires inventées, de fausses reconnaissances, le sujet reconnaît comme familières des personnes totalement inconnues de lui. De plus, il y a absence de prise de conscience pour la maladie.

La maladie d'Alzheimer

Cette maladie, désormais tristement célèbre, est devenue un véritable problème de santé publique en raison du vieillissement de la population. En effet, elle est la plus fréquente des affections du système nerveux central, se caractérisant par une diminution progressive et irréversible des capacités intellectuelles. C'est aussi une maladie de la mémoire, son premier signe étant une incapacité à mémoriser de nouvelles informations et donc à les rappeller : on parle d'atteinte hyppocampique. De nombreux neurones disparaissent dans des régions spécifiques du cerveau, à commencer par l'hippocampe.  

Enfin, le vieillissement et la dépression entraînent également la perte de la mémoire sur une durée plus ou moins longue.

 

Le vieillissement

Trois caractéristiques sont retenues comme associées au vieillissement normal :
La baisse des capacités attentionnelles de la récupération active et de la vitesse de traitement des informations, la réduction des capacités attentionnelles, l'altération de la récupération active des informations pourtant encodées: ainsi le rappel libre peut être altéré, enfin, le temps nécessaire au traitement d’une tâche sera d’autant plus augmenté que la tâche est complexe.

 

La dépression

Les personnes atteintes de dépression présentent des déficits mnésiques, c'est à dire qu'elles ont des difficultés à se souvenir d'évènements récents. Leur manque de motivation et d'énergie, dû à leur état dépressif, les rend en effet moins aptes à fournir les efforts nécessaires à l'encodage de nouvelles données. 

Et, ne les enregistrant pas correctement, elles sont dans l'incapacité de le récupérer. 

Un cas à part, les autistes savants

L'autisme est l'association de plusieurs critères de trouble : comportemental, communicatif et social. L'autisme est caractérisé par un langage embrouillé, où le malade répète ce qu'il entend ; de même que les regards et gestes sont mal maitrisés. Il répète souvent les mêmes mouvements et pratique constamment la même activité avec les mêmes objets, se désintéressant pour tout autre loisir. Enfin, l'autiste est indifférent aux autres, il ne participe pas aux activités de groupes.

Les autistes dits « savants » présentent ces symptômes, mais il possèdent des capacités de mémorisation hors du commun. 

Selon une étude menée par Patricia Howlin, une britannique, 39 des 137 autistes qu'elle a rencontrés testés sont des « autistes savants », soit 28,5 %. Daniel Tammet en fait partie. En effet, cet homme est capable de réciter 22.514 décimales de pi, en 5h, sans se tromper une seule fois. De plus, il peut extraire des racines cubiques sans calculatrice, multiplier mentalement des nombres à plusieurs chiffres et sait parler 10 langues différentes, apprises par lui même, dont l'islandais en une semaine seulement.  

Il n'est pas un cas isolé ; l'américain Donny, également autiste, est capable de donner le jour d'une date entre les années 400 et 3500 en moins d'une seconde. Ses performances ne sont pas seulement dues à une rapidité de calcul de dates, mais elles reposent sur la mémorisation exceptionnelle des 14 calendriers différents, 7 pour les années normales et 7 pour les bissextiles.

Dans le même cas, Stephen Wiltshire est un dessinateur autiste talentueux, retenant des quantités phénoménales de données tridimensionnelles. En effet, il a dessiné le panorama circulaire de Tokyo après ne l'avoir observé qu'une fois lors d'un tour d'hélicoptère de 30 minutes.

TPE mémoire et souvenirs

By MEMORY.TPE

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