Défi d'évasion

La situation

C'est le jour de l'audition du rôle de votre vie, Titus/Bérénice. Un acteur, jaloux, a volontairement renversé du café sur le texte que vous ne connaissez pas par coeur, dans le couloir, juste avant votre passage.

Il vous reste 30 Minutes...

Avant de passer devant le jury d'experts qui vous donnera peut être le rôle de votre vie.

Il vous faudra retrouver les mots manquants et mémoriser le texte.

 

Le temps presse...

Montre enclenchée.

Texte avec des mots manquants.

Les mots manquants donnent des clefs pour énigmes numériques.

Découverte d'applications.

Mot de passe.

Site qui permet la mémorisation en jouant.

Enregistrement du texte final.

Restitution de la scène.

 

Texte 1

TITUS
N'accablez point, Madame, un prince malheureux.
Il ne faut point ici nous attendrir tous deux.
Un trouble assez cruel m'agite et me dévore,
Sans que des pleurs si chers me déchirent encore.
Rappelez bien plutôt ce coeur, qui tant de fois
M'a fait de mon devoir reconnaître la voix.
Il en est temps. Forcez votre amour à se taire ;
Et d'un oeil que la gloire et la raison éclaire
Contemplez mon devoir dans toute sa rigueur.
Vous-même contre vous fortifiez mon coeur ;
Aidez-moi, s'il se peut, à vaincre sa faiblesse,
A retenir des pleurs qui m'échappent sans cesse ;
Ou, si nous ne pouvons commander à nos pleurs,
Que la gloire du moins soutienne nos douleurs ;
Et que tout l'univers reconnaisse sans peine
Les pleurs d'un empereur et les pleurs d'une reine.
Car enfin, ma Princesse, il faut nous séparer.

Texte 2

BERENICE
Ah ! Cruel, est-il temps de me le déclarer ?
Qu'avez-vous fait ? Hélas ! Je me suis crue aimée.
Au plaisir de vous voir mon âme accoutumée
Ne vit plus que pour vous. Ignoriez-vous vos lois,
Quand je vous l'avouai pour la première fois ?
A quel excès d'amour m'avez-vous amenée !
Que ne me disiez-vous : «Princesse infortunée,
Où vas-tu t'engager, et quel est ton espoir ?
Ne donne point un coeur qu'on ne peut recevoir».
Ne l'avez-vous reçu, cruel, que pour le rendre,
Quand de vos seules mains ce coeur voudrait dépendre ?
Tout l'empire a vingt fois conspiré contre nous.
Il était temps encor : que ne me quittiez-vous ?
Mille raisons alors consolaient ma misère :
Je pouvais, de ma mort, accuser votre père,
Le peuple, le sénat, tout l'empire romain,
Tout l'univers, plutôt qu'une si chère main.
Leur haine, dès longtemps contre moi déclarée,
M'avait à mon malheur dès longtemps préparée.
Je n'aurais pas, Seigneur, reçu ce coup cruel
Dans le temps que j'espère un bonheur immortel,
Quand votre heureux amour peut tout ce qu'il désire,
Lorsque Rome se tait, quand votre père expire,
Lorsque tout l'univers fléchit à vos genoux,
Enfin quand je n'ai plus à redouter que vous

Défi d'évasion

By silverteacher

Défi d'évasion

  • 576