MEMOIRE ET SOUVENIRS

Sara Cheraga, Cynthia Douet, Camille Dietrich

​​

Quels élements peuvent influencer la mémoire, et comment celle-ci joue t-elle un rôle dans la conservation ou la suppression de certains souvenirs ?

« Toute théorie psychologique digne d'intérêt se doit de fournir une explication de la mémoire »

- Freud -

Introduction

Le cerveau, organe des plus complexes, est composé de plus de 12 milliards de neurones et 50 milliards de cellules gliales, dont leur utilité est de protéger les neurones. Le cerveau contrôle de nombreuses fonctions inconscientes tel que le rythme cardiaque, et coordonne la plupart de nos mouvements volontaires. Plus important encore, il est le siège de la conscience et de toutes les facultés intellectuelles permettant à l'être humain de penser, d'apprendre et de créer.

Le cerveau, est constitué de deux hémisphères, divisés en plusieurs parties, dont quatre lobes ayant chacun une utilité bien précise :

  • le lobe frontal, qui a pour fonction de traiter la parole et le langage, la mémoire, la prise de décision, les mouvements, la personnalité, le comportement.

  • le lobe pariétal, qui traite la lecture, le repérage dans l'espace, la sensibilité, la reconnaissance d'objets.

  • le lobe occipital, caractérisé principalement par la présence des aires visuelles.

  • le lobe temporal gère le langage, la mémoire, les émotions, et comporte les aires auditives.

Quant au tronc cérébral, il relie les hémisphères à la moelle épinière et contrôle les fonctions vitales du corps : battement du cœur, respiration, tension artérielle, mouvements du visage, déglutition.

Enfin, le cortex cérébral ou substance grise est la partie périphérique des hémisphères cérébraux. Il permet de percevoir le monde extérieur, d'organiser les pensées, joue un rôle de stockage dans la mémoire, le comportement et les actions.

http://blogue.c-lavie.ca/?tag=/lobe+temporal

Le cerveau comprend également des organes internes importants :

  • le cervelet coordonne les mouvements, les réflexes, et gère l'équilibre.

  • l'hypothalamus est impliqué dans la régulation de la faim, la soif, du sommeil, ou la température corporelle. Il gère également le comportement sexuel et les émotions. De plus, il sécrète de nombreuses hormones ; entre autres la vasopressine, servant à stocker l'eau dans le corps ; ou encore l'ocytocine, qui stimule les contractions utérines lors de l'accouchement.

  • le thalamus reçoit les informations sensitives et sensorielles provenant des autres centres nerveux, puis les analyse avant de les transmettre au cortex cérébral.

  • l'hippocampe joue un rôle important dans la mémoire; en effet, il est impliqué dans la mémorisation et l'acquisition de connaissances. Il régule également l'humeur.

  • les amygdales jouent un rôle principal dans le décodage des émotions, comme la peur, et la formation de souvenirs émotifs. Elles concernent également les comportements de base tel que l'alimentation.

  • l'hypophyse est une glande sécrétant des hormones : hormone de croissance, hormone augmentant la synthèse de la mélanine (pigment de la peau), etc...

  • le corps calleux relie les deux hémisphères grâce à son épais faisceau de fibres de nerf, et donc permet la coordination des fonctions gauches et droites du cerveau.

Il existe bien d'autres organes internes dans le cerveau humain, seulement leurs rôles n'ont pas de rapport direct ou même indirect avec le processus de mémorisation. 

http://www.noesis-reseau.com/wp-content/uploads/2014/07/3-SYST%C3%88ME-LIMBIQUE.pdf
http://associationpourlasanteetlenvironnement.skynetblogs.be/index-269.html

 

Le cerveau est un organe extrêmement complexe, surtout par son fonctionnement ;
    En effet, les neurones sont des cellules excitables, composées de prolongements qui captent des messages nerveux électriques comportant une information (sensorielle, sensitive..) ou en transmettent à d'autres neurones. Ces messages électriques sont également appelés influx nerveux. Il existe plusieurs types de neurones ; mais les neurones multipolaires sont ici les plus importants, car ce sont ceux que l'on trouve dans le cortex cérébral. 

 

Ces neurones sont composés d'un corps cellulaire - où est traitée l'information - comportant un noyau, et des organites telles que les mitochondries, ayant un rôle important dans la respiration cellulaire et la production d'énergie. Les neurones multipolaires se différencient des autres types par leur taille et leur forme ; en effet, il comportent plusieurs dendrites d'un côté, environ 7000, filaments recevant les signaux électriques envoyés par d'autres neurones;

 Et de l'autre, un unique axone, prolongement du neurone conduisant l'influx nerveux dans un seul sens vers les terminaisons synaptiques, qui elles sont des fibres contenant des vésicules remplies de substances chimiques, les neurotransmetteurs, ayant pour fonction de faire passer les messages d'une cellule à l'autre. Cet axone peut être recouvert de façon discontinue par une gaine de myéline, formée par les cellules gliales – protégeant les neurones – et les cellules de Schwann, et séparée par endroits par des nœuds de Ranvier. Ce recouvrement discontinu permet une plus grande vitesse de propagation de l'influx nerveux. 

Cette structure complexe du cerveau lui permet d'enregistrer environ un million de milliards de bits d'informations, soit infiniment plus que n'importe quel ordinateur. Ces informations sont casées dans différentes mémoires, en fonction de leur importance principalement. 

 LES DIFFÉRENTES MÉMOIRES

La mémoire est une activité biologique et psychique qui permet de retenir des expériences antérieurement vécues. Il existe trois grandes mémoires distinctes dans le cerveau humain : la mémoire sensorielle, la mémoire à court terme, et la mémoire à long terme. Elles se distinguent par leur durée de rétention des informations ; les zones du cerveau qu'elles utilisent ; ainsi que leur utilité.

Ces trois mémoires sont trois stades nécessaires à la mémorisation durable d'un souvenir.  

Mémoire sensorielle

Nous traiterons tout d'abord de la mémoire sensorielle. Il s'agit de la « mémoire des sens », composée des registres gustatif, olfactif, visuel, tactile et auditif. Lorsque l'on touche un objet, ou qu'on le regarde, cette information passe dans la mémoire sensorielle, pendant quelques milliers de secondes, jusqu'à 1 à 2 secondes, avant de l'oublier.

Mémoire à court terme

Puis, parlons de la mémoire à court terme : cette mémoire, également appelée mémoire de travail, correspond à la rétention temporaire d'une information en cours de traitement. Sa fonction est, en effet, de maintenir une petite quantité d'informations, environ 7, le temps de réaliser une tâche cognitive diverse, comme taper un numéro de téléphone pendant que l'on retient le numéro. Cette mémoire à une capacité de stockage limitée, mais une vitesse de lecture et de stockage très rapides. La mémoire à court terme est une mémoire explicite, car accessible à la conscience.

Expérience : Nous avons fait des tests sur plusieurs sujets pour définir les capacités et limites de la mémoire à court terme. Tout d'abord, nous avons interrogé 24 personnes sur le test de l'empan mnésique, c'est à dire la quantité d'informations pouvant être stockées par la mémoire à court terme. Pour cela, nous avons lu à voix haute 9 chiffres, situés entre 0 et 9, avec un chiffre par seconde, sans que les sujets ne les voient. Il devait ensuite réciter le maximum de chiffres qu'ils avaient entendus dans le bon ordre. Nous avons relevé des résultats très variables, allant de 2 à 9 selon les personnes interrogées, et leur état (certaines étaient fatiguées, et on a pu constater qu'elles n'arrivaient à retenir que peu de chiffres). Pour moyenne, nous avons obtenu approximativement 6,5 éléments retenus, soit un nombre très proche de 7, qui est la moyenne observée scientifiquement.

Mémoire à long terme

Dernière mémoire, la mémoire à long terme : elle est composée de plusieurs sous parties. Premièrement, elle se sépare en deux mémoires bien différentes : la mémoire explicite ou déclarative, et la mémoire implicite ou procédurale. Dans la première, il s'agit de toutes les informations accessibles à la conscience, et dont on peut exprimer verbalement le contenu, d'où son nom de mémoire déclarative ; contrairement à la mémoire implicite où le rappel d'un souvenir se fait automatiquement.

- Cette première sous-mémoire, comprend deux autres sous-parties : les mémoires sémantique et épisodique.  

Mémoire sémantique

La mémoire sémantique sert à l'acquisition de connaissances générales et définitives sur le monde, et fait aussi référence au langage. C'est une mémoire spontanée, facilement récupérable.  

Mémoire épisodique

La mémoire épisodique, quant à elle, concerne les épisodes personnellement vécus, donc les souvenirs. C'est dans cette mémoire que l'on retient dates et événements de la vie importants, ainsi que les relations spatio-temporelles qui les unissent, c'est à dire les lieux, sensations ou odeurs associés à ces souvenirs. La mémoire épisodique sollicite majoritairement l'hippocampe, car c'est lui qui associe les informations sensorielles entre elles pour former un souvenir. 

   La seconde sous-mémoire, l'implicite ou procédurale, ne comprend pas de sous-partie. C'est là où est stocké l'apprentissage de nouvelles habiletés aussi bien perceptives que motrices, comme faire du vélo, conduire ou manger, tâches sur lesquelles nous n'avons pas besoin d'être totalement concentré. Cette mémoire ne requière pas une récupération consciente ou intentionnelle du souvenir, et se manifeste directement par l'action, son acquisition est progressive. La mémoire procédurale ou implicite ne sollicite pas du tout l'hippocampe ; mais elle serait associée à des modifications dans le cervelet et le cortex moteur.

Expérience : Pour illustrer les capacités de mémorisation au niveau de la mémoire à long terme, nous avons montré, à une quinzaine de sujets, six dessins différents faits par nous même, comprenant trois formes différentes collées ou superposées (triangle ; cercle ; carré...), et colorées soit en rouge, soit en vert, en bleu ou en noir. On a demandé à ces sujets de choisir deux des six dessins, et de bien les mémoriser, sans pour autant leur dire ce que l'on comptait faire. De manière générale, il leur a fallu environ 5 minutes pour se mettre en tête les figure. La semaine d'après, nous leur avons tendu une feuille, et un stylo quatre-couleurs, et nous leur avons demandé de redessiner le mieux possible ce qu'ils avaient retenu. On a pu constater que quelques personnes – celles qui avaient regardé le plus longtemps les figures – ont pu reconstituer totalement les figures qu'elles avaient choisi ; tandis que d'autres se rappelaient plus de la forme que de la couleur, et vice versa. Ceci nous montre que chaque personne a des capacités de mémorisation différentes, et leur mémoire peut avoir des préférences selon une catégorie et se souvenir précisément de celle-ci, mais pas du reste. De plus, les couleurs observées sur les rendus étaient généralement les bonnes, mais inversées entre deux formes. Il y a donc une forme de mémorisation plus ou moins complexe qui a eu lieue.  

La mémoire, à proprement parlé, regroupe donc en elle même plusieurs mémoires aux rôles spécifiques. Elles jouent chacune un rôle dans la formation et la conservation des souvenirs.

 

FORMATION DES SOUVENIRS

De manière générale, un souvenir est un élément dont le cerveau est capable de se remémorer. La plupart de nos souvenirs sont des reconstructions. Les souvenirs n'étant pas stockés dans le cerveau comme des livres dans une bibliothèque, leur rappel exige à chaque fois une reconstruction à partir d'éléments épars dans différentes aires cérébrales. Ils sont stockés de manière fragmentée dans différentes régions du cerveau.  

  

Scientifiquement, les souvenirs sont des groupes de neurones appartenant à un même circuit. Lorsqu'un neurone s'excite, à l'aide d'un stimulus (une excitation qui lui fait subir une réaction), il va éveiller le neurone suivant, qui subit des modifications chimiques. Durant cette étape, des récepteurs vont se placer à l'extérieur du neurone, le rendant encore plus réceptif au neurone voisin durant quelques heures, voir des jours. Pendant cette période, si le premier neurone s'excite à nouveau, il fera réagir le second neurone. Cette connexion entre neurones va se renforcer à chaque excitation.

Lorsque les deux neurones s'excitent en même temps, leur énergie va être suffisante à faire réagir n'importe quel autre neurone où les liens sont plus faibles. C'est donc la forme et la disposition de ces liens qui constitue l'information.

Lorsque le phénomène se reproduit, ces trois neurones vont être reliés par un circuit. Ainsi se crée un souvenir. Si un neurone se décharge, ceux avec qui il est lié se déchargeront aussi. En moyenne, chaque neurone est en liaison avec 10.000 autres neurones.

 L'influx nerveux est transmis par un stimulus, et permet à une information sensorielle de se propager dans les neurones jusqu'à former un souvenir.

Lorsque le neurone a un potentiel de repos – équilibre résultant de la répartition des ions de part et d'autre de sa membrane (axone) – et qu'il reçoit un stimulus trop faible, il n'émet qu'une brève réaction locale, et aucun influx nerveux n'est transmis. Il diffuse alors des ions positifs de sodium hors de la membrane à rythme régulier. La face interne de l'axone est alors chargée négativement.

En revanche, si le stimulus atteint un certain seuil – intensité à partir de laquelle un stimulus commence à transmettre un influx nerveux – l'influx voyage tout le long de la membrane. Les ions positifs de sodium présents à l'extérieur de l'axone en traversent la membrane ; la charge électrique à l'intérieur de l'axone est inversée : elle devient positive à l'endroit où sont passés les ions. Ce phénomène porte le nom de dépolarisation. Segment par segment, toute la membrane est dépolarisée, l'influx nerveux poursuivant sa route. Derrière lui, les segments de la membrane retrouvent progressivement leur état précédent : la charge interne de l'axone redevient négative, tandis qu'elle est positive hors de la membrane.

Enfin, lorsque l'influx atteint les terminaisons synaptiques, situées au bout de l'axone, le système de synapses se met en action.

http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_01/i_01_m/i_01_m_fon/i_01_m_fon.html

http://cefsk.ca/jacinthe/Biologie30_2007/systemes/contenu/systeme14b.html

http://www.afblum.be/bioafb/neurone/neurone.htm

Schéma de deux neurones stimulés/connectés

L'influx nerveux stimule le neurone 1 dont l'axone s'allonge et se dirige vers un neurone cible, le 2. L'axone, une fois arrivé, forme une synapse avec ce 2e neurone, permettant la transmission de l'influx nerveux, et donc la mémorisation.

Schéma de deux neurones délaissés

Sans stimulation nerveuse, les synapses régressent et pour se faire, émettent des molécules dites "signal" : les fractalines qui activent les cellules microgliales, qui elles s'occupent de détruire les synapses. Sans activité, ces connexions deviennent superflues et il est nécessaire de les éliminer.

http://la-memoire-tpe.e-monsite.com/pages/comment-memorise-t-on.html

 Une synapse est une région de contact, de communication entre deux neurones, et comprend trois parties distinctes : la terminaison synaptique ; l'espace synaptique et la membrane post-synaptique. Une fois l'influx nerveux propagé dans le neurone sous forme électrique, jusqu'à la terminaison synaptique, les vésicules synaptiques, transportant des neurotransmetteurs – des molécules chimiques – fusionnent avec la membrane pré-synaptique ; c'est l'exocytose : il y a libération des neurotransmetteurs dans l'espace – ou fente – synaptique, le message nerveux devient alors chimique. Les neurotransmetteurs se fixent sur des récepteurs membranaires post-synaptiques, qui permettent l'ouverture des canaux synaptiques Na+. Il y alors dépolarisation ; c'est à dire naissance d'un message à nouveau électrique au niveau du neurone post-synaptique, où l'influx nerveux va continuer son chemin. Enfin, les neurotransmetteurs brisent leur lien avec les récepteurs, et retournent dans la fente synaptique où il sont détruits, ou captés par le neurone pré-synaptique pour être recyclés. 

http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_01/i_01_m/i_01_m_fon/i_01_m_fon.html

http://www.sofibio.com/fr/Dossier_influx_nerveux.awp?P1=2

http://www.sofibio.com/fr/Dossier_influx_nerveux.awp?P1=2

http://psychologie-m-fouchey.psyblogs.net/?post/410-La-synapse-%3A-transmission-chimique

http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_01/i_01_m/i_01_m_fon/i_01_m_fon.html

Maintenant que l'on sait comment se propage l'influx nerveux entre les neurones, et comment, scientifiquement, un souvenir se construit au niveau neuronal, on peut alors définir les différentes phases qui permettent à un souvenir d'être ancré dans telle ou telle mémoire. 

Un souvenir se construit en 3 étapes :

La première étape de la formation d'un souvenir est l'encodage sensoriel. L'image d'un objet dans son contexte est transmise de l’œil, ou tout autre sens, vers le cortex visuel primaire – qui traite la reconstitution de l'image - où elle est traitée et codée. Ces informations sont ensuite transférées par la voie visuelle centrale de la mémoire. Les éléments de l'image y sont traités séparément : le cortex périrhinal – région médiane du lobe temporal – prend en charge la mémorisation de l'objet, tandis que le cortex parahippocampique celle du contexte. C'est l'hippocampe qui fait par la suite le lien entre les deux éléments pour former un seul souvenir. La stimulation sensorielle devient un courant électrique, une sorte de traduction de l'information en langage « neurones ». Les informations les plus signifiantes sont alors stockées dans la mémoire à court terme, mémoire plus stable, et réparties dans les zones appropriées du cerveau. Les souvenirs, eux, sont stockés dans le néocortex occipital pour les informations visuelles détaillées, et temporal externe pour les informations sémantiques.

La seconde étape est la consolidation. Dans les jours et mois qui suivent sa formation, le souvenir est consolidé grâce au renforcement des connexions entre l'hippocampe et les cortex périrhinal et parahippocampique. Pour qu'un souvenir se consolide vraiment, il doit subir un processus de mémorisation continu, lent, pouvant durer jusqu'à plus de 10 ans, consistant à répéter l'information encore et encore jusqu'à ce qu'elle soit parfaitement apprise, et qu'elle passe à la mémoire à long terme. On peut également consolider un souvenir en lui donnant du sens, en l'associant à des connaissances préalablement acquises.

Troisième et dernière étape de la formation d'un souvenir : la remémoration ou récupération. Il s'agit de récupérer une information déjà stockée, principalement dans la mémoire à court terme, lorsque l'on en a besoin. Lors de la remémoration d'un souvenir, les différents éléments qui le constituent vont se rassembler, c'est a dire la mémorisation et le contexte. Par exemple, l'image d'un objet, que l'on connait mais dont on ne se rappelle plus le souvenir associé, va être transmise de l'oeil au cortex visuel primaire, qui va la transférer au cortex périrhinal, étant chargé de la mémorisation des objets. Ce dernier se connecte alors à l'hippocampe, qui réactive le souvenir lié à ce vase, imaginons le jour de son achat, au niveau du cortex parahippocampique, chargé lui de la mémorisation du contexte.

http://www.islam-guide.com/fr/ch1-1-d.htm

http://la-memoire.e-monsite.com/pages/fonctionnement-de-la-memoire.html#page4

http://www.bristol.ac.uk/synaptic/pathways/

Les souvenirs sont donc, la plupart du temps, un assemblage d'informations et d'éléments répartis au sein de nos mémoires.

 

 

 

 

 

 

 

Les mémoires ont un rôle qui leur est propre, et sont de même le pilier de la formation et de la conservation des souvenirs. Elles sont fortement influencées à longueur de journée, aussi bien de façon positive que négative.

LES FACTEURS  INFLUENÇANT LA MÉMOIRE

La mémoire peut être altérée par différents facteurs, qui peuvent avoir des effets néfastes sur notre mémoire tels que l'alcool, la drogue ou encore le tabac tout comme le stress, ainsi que les médicaments.

L'alcool

Un alcoolique chronique peut présenter des troubles de la mémoire épisodique, et donc éprouver des difficultés à se souvenir d'épisodes directement autobiographiques ou liés à son parcours de vie. Il peut également être victime d'altérations de sa mémoire courte : la mémorisation d'un nom, d'un numéro de téléphone, d'une adresse en vue d'une action immédiate, devient grandement difficile.

La drogue

A des degrés divers, toutes les drogues, du café à l'héroïne, perturbent le fonctionnement général du cerveau. Mais la plupart des drogues illicites, la cocaïne, le cannabis, ou encore l'ecstasy, ont une incidence négative directe sur les capacités mnésiques des consommateurs. Entre autres : état euphorique ; fatigue ; état dépressif ; diminution des performances de mémorisation, aussi bien à long terme qu'à court terme. Les consommateurs réguliers ont des trous de mémoire et leur capacité d'apprentissage est très réduite. 

Le tabac

Tout comme l'alcool et la drogue, le tabac a des effets néfastes sur l'apprentissage et la mémorisation d'informations, mais beaucoup moins prononcés. A long terme, le tabac entraine une altération de la mémoire et le déclin des capacités de raisonnement. De plus que le tabagisme est associé à un risque accru de mortalité prématurée, de maladie cardiovasculaire, et les fumeurs ont bien plus de risques de souffrir ultérieurement de maladie d'Alzheimer. 

Les médicaments

Les iatrogènes médicamenteuses désignent l'ensemble des effets néfastes qui peuvent être provoqués par un traitement médical. En effet, certains médicaments peuvent avoir une action défavorable sur la mémoire tels que les sédatifs ou antidépresseurs, en diminuant la capacité de mémorisation, et en perturbant l'attention et la capacité de traitement des informations.

De plus, la mémoire est extrêmement liée aux autres fonctions cognitives, au comportement global de l’individu et à son environnement. Elle est parasitée par des troubles attentionnels, tels que la capacité d'attention et de concentration de l'individu ainsi que sa force de motivation, le besoin ou la nécessité de l'accomplissement d'une action (ex: si le sujet n'est pas intéressé par ce sur quoi il doit travailler (apprendre un cours) il le retiendra beaucoup moins bien que si cela le passionnait ou éveillait son attention.). L'humeur, la qualité de sommeil, le stress, ainsi que les aptitudes innées : mémoire des chiffres, mémoire des lieux influencent également la mémoire. 

Après avoir étudié le fonctionnement des synapses, nous pouvons avoir une meilleure idée de ce qui se produit dans le cerveau humain lorsqu'une personne consomme de l'alcool par exemple en déterminant les événements qui se produisent au niveau des synapses ; en effet, l'alcool aurait des effets ralentissant les échanges au niveau de celles-ci.

L'alcool ou les drogues, toutes molécules exogènes (hors du corps), peuvent agir sur le fonctionnement des synapses de différentes façons ; par exemple, si elles ont la même structure moléculaire que certains neurotransmetteurs, elle peuvent prendre la place de ceux-ci au niveau des récepteurs synaptiques, et mîmer l'action des neurotransmetteurs ; ce sont alors des molécules agonistes. Elles peuvent également bloquer les neurotransmetteurs ; dans ce cas, ce sont des molécules antagonistes.

Dans les deux cas, le message nerveux ne peut pas se propager, la synapse finit alors par se détruire.

http://tperire2013.e-monsite.com/pages/ii-comment-declencher-le-rire.html

http://victorium.fr/actions-des-drogues-sur-le-cerveau/

http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/2072/Chapitre_12.html

http://victorium.fr/actions-des-drogues-sur-le-cerveau/

Ces divers facteurs peuvent également provoquer des troubles plus ou moins graves tels que de banals trous de mémoire, jusqu'aux maladies les plus graves.

L'OUBLI

L'oubli est, par définition, une inaccessibilité à certaines informations, au fur et à mesure que le temps passe. L'oubli est important, peut-être même tout aussi important que la mémoire. En effet, à chaque instant de notre existence, des milliers d'informations viennent à nous, il serait complètement inutile de tout retenir. Par exemple, se souvenir de tout ce que nous avons mangé depuis l'âge de 5 ans serait déjà inutile, et de plus très difficile pour le cerveau de se remémorer ces informations extrêmement anciennes ! L'oubli est donc naturel et systématique. 

 

L'oubli est dû aux disparitions de connexion entre les neurones ; n'étant plus sollicités, les synapses qui les relient disparaissent. De même, avec le temps, un souvenir peut perdre de sa vivacité originelle ; dans ce cas, les connexions entre l'hippocampe et les cortex s'effacent progressivement. Plusieurs facteurs peuvent rendre ces souvenirs difficiles à récupérer : la durée qui nous sépare de l'événement mémorisé, quand est ce que nous nous sommes rappelé l'événement la dernière fois, son unicité, etc..

Hermann Ebbinghaus (1850-1909) est le premier à avoir fait des expériences - tout en servant de sujet - en mesurant le taux de rétention en fonction du temps écoulé depuis la dernière répétition, de la longueur de la liste à apprendre, ou encore en fonction du nombre de répétitions. Grâce à ses expériences, il découvre deux courbes : celle de l'apprentissage et celle de l'oubli. 

Intéressons nous à la seconde courbe. Elle représente le pourcentage de syllabes retenues par rapport au temps, en jours. On observe que la plus forte baisse se situe dans les 20 premières minutes. Plus tard, d'autres courbes ont été établies à partir de celle d'Ebbinghaus. 

http://freakonometrics.hypotheses.org/12135

http://la-memoire.e-monsite.com/pages/fonctionnement-de-la-memoire.html#page3

http://tests.aujourdhui.com/memoire/?v=98

       L’oubli relève de l’inactivité de certains neurones. En effet, au niveau de ses dendrites, un neurone reçoit des neurotransmetteurs libérés par les neurones voisins. Certains de ces neurotransmetteurs sont excitateurs, d’autres inhibiteurs. 

Soient A et B deux neurones. Un neurone excitateur A qui décharge va activer le neurone post synaptique. Un neurotransmetteur excitateur déclenche un influx nerveux dans le neurone qui le reçoit au moyen d'un récepteur (neurone post-synaptique). Ici, A décuple l’action de B.

 

 

 

 

Un neurone inhibiteur A qui décharge va empêcher le neurone post synaptique B de décharger. Un neurotransmetteur inhibiteur empêche le déclenchement d’un influx nerveux dans le neurone qui le reçoit au moyen d'un récepteur. Ici, A empêche l’action de B.

 

 

 

 

Si la somme de ces stimuli dépasse un certain seuil, alors il naît ce qu’on appelle un potentiel d’action (c’est un influx nerveux qui va générer un courant post-synaptique : cela permet donc de transmettre l’information) qui se propage le long de l’axone et libère des neurotransmetteurs influençant d’autres neurones, comme expliqué précédemment lors de la partie traitant de l'influx nerveux et des synapses. 

 

 

Pour simuler le fonctionnement d’un neurone biologique, on introduit le modèle du neurone formel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’entrée correspond aux neurones en nombres Xn qui sont supposés stimuler le neurone formel. Chaque neurone a un poids synaptique Wn représentant la probabilité d’obtenir une réponse de l’élément post-synaptique en fonction de l’entrée venant de l’élément présynaptique. En résumé, si le poids synaptique Wn d’un neurone n est élevé, la probabilité d’avoir une réponse à la sortie est élevée elle aussi, ce qui entraîne l’activation du neurone à la sortie, du moins son activation est très probable et inversement. Le poids synaptique de l’entrée influence donc le neurone étudié.
Chaque neurone d’entrée a un potentiel d’action x influençant le neurone formel. On définit le potentiel d’activation (PA) x du neurone étudié comme la somme des coefficients synaptiques de ses neurones d’entrées activés, ce qui revient à :

x = ∑ WnXn
x = W1X1 + W2X2 + … + WnXn

 

 

 

http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/1472069

- Si le potentiel d’action atteint un certain seuil     égal à 1, on considère le neurone comme actif.

 

- Si le potentiel d’action n’atteint pas ce seuil       , c’est-à-dire qu’il est égal à 0, on considère le neurone comme inactif.

La valeur du potentiel d’action est due soit à une dépolarisation, soit à une hyperpolarisation, se caractérisant par une modification du potentiel électrique mesurable de part et d'autre d'une membrane biologique, dans le sens d'une diminution ou d'une inversion de potentiel.

http://william.arrouy.free.fr/neural/neu1.html

http://python.sm.u-bordeaux2.fr/ter/2014/sc/darribere/?page_id=45

Ces valeurs, ces seuils correspondent aux valeurs de sortie. Sortie à laquelle nous avons une fonction d’activation. En effet, pour modéliser l’activation ou non d’un neurone selon le seuil atteint, nous utilisons des fonctions mathématiques nommées « fonctions d’activation ». Car mathématiquement, un neurone formel apparaît comme une fonction qui à un entier naturel (x1, x2, … ,xn) d’entrées égales à 0 ou 1, si le neurone est actif ou non, étant donné que l’action de cette fonction est déterminée par le choix des coefficients synaptiques (w1, w2, … ,wn) de départ.
Il en existe plusieurs mais seules 3 sont principalement utilisées :

La fonction identité :

La fonction identité est une fonction 

Si x=1, alors la courbe sera horizontale, d’ordonnée 1 et d’abscisse 0, cela signifie que le seuil atteint de sortie est 1, le neurone est donc actif.
Si x=0, alors la courbe sera confondue à l’axe des abscisses, cela signifie que le seuil atteint de sortie est 0, le neurone est donc inactif.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://fr.math.wikia.com/wiki/Fonction_identit%C3%A9

http://fr.math.wikia.com/wiki/Fonction_identit%C3%A9

La fonction de Heaviside :

Pour tout réel x appartenant à R, la fonction de Heaviside (en marche d’escalier) admet deux possibilités étant donné que cette dernière n’est pas dérivable en 0 :

 

« X » étant le seuil atteint en sortie.

Soit x<0, alors le neurone est inactif en sortie.
Soit x>0 ou égal à 0, alors le neurone est actif en sortie.

 

 

La fonction Sigmoïde :

Pour tout réel « x » : 

 

 

 

 

 

 

La fonction Sigmoïde est plus particulière car cette dernière autorise les valeurs comprises entre 0 et 1 contrairement aux deux fonctions précédentes où « x » n’est égal que soit à 1 soit à 0, notamment pour la fonction de Heaviside qui n’est pas dérivable en 0. Cette fonction l’est et est donc également un bon candidat pour former une nouvelle fonction d’activation.

 

 

 

http://mp.cpgedupuydelome.fr/document.php?doc=Article%20-%20Les%20r%C3%A9seaux%20de%20neurones.txt

http://mp.cpgedupuydelome.fr/document.php?doc=Article%20-%20Les%20r%C3%A9seaux%20de%20neurones.txt

Pour avoir un neurone formel intéressant à étudier au bout du compte, il faut d’une part bien choisir les coefficients de départ afin d’avoir l’action attendue par ce neurone. Pour définir l’action d’un neurone, nous introduisons ce que nous appelons une base d’apprentissage ; c'est-à-dire une liste d’exemples où nous précisons les valeurs des neurones d’entrée et les valeurs attendues en sortie. Par exemple, si l’on veut former un neurone formel, on peut modéliser cela par deux variables dépendantes l’une de l’autre comme dans le tableau ci-dessous :

 


On introduit quatre couples (X1,X2) aux valeurs différentes.
La sortie du neurone formel est donnée par la relation suivante : H (X1 + X2 + W0)

où H désigne la fonction de Heaviside et W0 désigne un poids synaptique. En fonction des valeurs des entrées, on a donc les résultats suivants :

 

 

 

Malheureusement, si nous sommes confrontés à une base d’apprentissage très longue, la détermination des différents coefficients synaptiques de chaque neurone sera plus complexe et longue. C’est la raison pour laquelle nous disposons d’un algorithme. En effet, il existe un algorithme pour modéliser l’apprentissage d’un neurone :

 

 

 

 

 

 

 

 

Si notre neurone était inactif (y=0), alors que nous le voulions actif (z=1), alors on accroît les poids synaptiques des neurones d’entrée actifs afin de les rendre plus « stimulants » et donc plus « aptes » à donner une réponse à la sortie. De même, au contraire si le neurone était actif (y=1), alors que nous le voulions inactif (z=0), il faut donc les rendre plus inhibiteurs, les neurones d’entrée étant déjà actifs.

Nous avons vu précédemment que chaque neurone d’entrée émet un potentiel d’action. Il est possible de modéliser la fréquence d’émission de ces potentiels d’actions d’un neurone ainsi que le processus de génération de ces PA. Un exemple du modèle de Wilson-Cowan nous permet cette approche à l’aide d’une équation donnée :

 

On définit r(t), la probabilité d’émission à un instant « t » d’un potentiel d’action. L’existence d’un potentiel d’action à un instant « t » est vue sous forme d’une variable aléatoire de Bernoulli de paramètre r(t).     correspond à une fonction transfert, par exemple la fonction sigmoïde que nous avons vu précédemment. Cette fonction ne commence à avoir un intérêt et une influence dans l’équation qu’à partir d’une certaine valeur critique.

Soit un réel p compris entre 0 et 1. Une épreuve de Bernoulli est une expérience aléatoire ne présentant que deux issues possibles. Pour un paramètre « p » donné, on a :

 

succès, de probabilité p

échec, de probabilité 1−p.


Soit un réel p compris entre 0 et 1.
Une variable aléatoire suit la loi de Bernoulli de paramètre p si :

Ω={0;1}

P(X=1)=p et P(X=0)=1−p


On modélise ce taux d’émission par ce que nous appelons une équation différentielle, équation précédente. Une équation différentielle est une relation entre une ou plusieurs fonctions inconnues et leurs dérivées. Une équation différentielle permet de plus, de construire des modèles mathématiques correspondants à des phénomènes biologiques ou physiques, comme le modèle de Wilson-Cowan que nous étudions justement.
 

Plaçons nous en dehors de la zone critique, où la fonction de transfert n’a pas d’influence, et résolvons cette équation :
On pose r(t) une fonction et r’(t) sa dérivée ;

 

 

 

On obtient donc une équation différentielle :

Nous cherchons une fonction dont sa dérivée est égale à elle-même. Une fonction, plus particulièrement, répond à ce problème : la fonction exponentielle. En effet, la fonction exponentielle est la seule fonction f telle que :
f est dérivable sur R
f’ = f
La dérivée de cette fonction est :

 

 

Ainsi : -f’(x) = f(x)
En conclusion, cette équation a pour solution :                       ,où n est une constante, appartenant à R, ici cela peut être 0. Elle n’est pas écrite mais elle est toujours là. On trace cette fonction sur GeoGebra :

 

La courbe obtenue va permettre de représenter l’évolution d’émission des potentiels d’action.
Enfin, on fait appel à un processus, le processus, de Poisson pour modéliser le nombre de potentiels d’actions émis.

Les trous de mémoire

Quant aux trous de mémoire, ils apparaissent lorsqu'une phase du processus de formation du souvenir est mal réalisée, ou lorsque ce processus subit des interférences extérieures : quelqu'un vous parle pendant que vous voulez retenir quelque chose, etc.. Il y a alors un problème de restitution des informations, ou un problème de mémorisation, et donc un trou de mémoire.  

TROUBLES ET MALADIES DE LA MÉMOIRE

Nous avons déjà traité de certains facteurs influençant la mémoire et l'altérant jusqu'à l'oubli, tels les médicaments ou drogues. Nous allons à présent définir les troubles et maladies entraînant les personnes concernées jusqu'à l'oubli.  

Les amnésies

Les amnésies sont caractérisées par l'impossibilité de tout nouvel apprentissage et se manifestent par une incapacité à se remémorer des événements de la vie quotidienne. Cependant l'intelligence est conservée ainsi que la capacité d'acquérir de nouvelles capacités cognitives et motrices.

Plusieurs types d'amnésies existent, mais elles peuvent être regroupées de façons différentes. Tout d'abord, les amnésies les plus reconnues sont les amnésies rétrograde et antérograde.

Dans le premier cas, les sujets atteints oublient les événements de leur vie survenus avant un traumatisme, les faits les plus anciens étant les plus résistants à l'oubli. La récupération d'éléments oubliés est possible, mais plus les faits sont rapprochés de l'accident, plus ils sont difficiles à retrouver, et ils peuvent être perdus à tout jamais.

Quand à l'amnésie antérograde, elle apparaît souvent à la suite d'un événement ponctuel comme un traumatisme crânien, une crise d'épilepsie ou encore un arrêt cardiaque. Les sujets atteints sont incapables de mémoriser de nouveaux faits et donc d'apprendre. Les mémoires à court terme et procédurale sont conservées ; les sujets gardent des compétences, mais pas le souvenir de les avoir acquises. 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_07/i_07_p/i_07_p_oub/i_07_p_oub.html#2

 Les amnésies sont également séparées en deux grandes classes selon l'origine du traumatisme :

 

- les amnésies neurologiques sont causées par des dommages spécifiques au cerveau, tels que traumatisme crânien (coup/choc sur la tête), accident vasculaire cérébral (AVC – une artère qui éclate dans le cerveau), une tumeur (qui écrase une partie du cerveau), une hypoxie (manque d'oxygène), un alcoolisme chronique, etc... Généralement, ces dommages se retrouvent dans la région de l'hippocampe. Présentons quelques syndromes malheureusement célèbres des amnésies neurologiques :

 

Le Syndrome de Korsakoff

•  le syndrome de Korsakoff est causé par l'alcoolisme chronique. Il se caractérise par un déficit de la mémoire présent chez les sujets alcooliques sous forme d'amnésie antérograde et rétrograde. Il se produit alors une perte de mémoire déjouée par des histoires inventées, de fausses reconnaissances, le sujet reconnaît comme familières des personnes totalement inconnues de lui. De plus, il y a absence de prise de conscience pour la maladie. La mémoire immédiate est conservée. 

La maladie d'Alzheimer

• la maladie d'Alzheimer se caractérise par une dégénérescence de certains neurones du cerveau. Un des premiers signes d'alerte sont les troubles de mémoire ; en effet, les différentes formes de mémoire vont disparaître en quelques années chez les sujets atteints de cette maladie : d'abord la mémoire épisodique, puis celle à court terme, ensuite la mémoire du sens des mots, et enfin celle du savoir faire. Cela est lié à la disparition de nombreux neurones dans des régions spécifiques du cerveau, à commencer par l'hippocampe. C'est donc finalement toute l'attention, le raisonnement, et le langage qui sont également perturbés.

 

 

http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dossiers/d/medecine-maladie-alzheimer-decryptage-873/page/3/

http://www.docteurclic.com/maladie/signes-de-la-maladie-d-alzheimer.aspx

http://tpe-alzheimer.e-monsite.com/pages/qu-est-ce-que-c-est/neurones-et-maladie-d-alzheimer.html

http://www.labosp.com/fr/liste_des_etudes_scientifiques/alzheimer_et_traitements_naturels.doc.php

Enfin, le vieillissement ou la prise de certains médicaments entraînent également la perte de la mémoire sur une durée plus ou moins longue.

Ces maladies et troubles, bien qu'endommageant la santé, peuvent également, dans des cas plus rares, avoir d'« heureuses » conséquences ; c'est le cas des autistes savants.

Un cas à part, les autistes savants

L'autisme est l'association de plusieurs critères de trouble : comportemental, communicatif et social. L'autisme est caractérisé par un langage embrouillé, où le malade répète ce qu'il entend ; de même que les regards et gestes sont mal maîtrisés. Il répète souvent les mêmes mouvements et pratique constamment la même activité avec les mêmes objets, se désintéressant pour tout autre loisir. Enfin, l'autiste est indifférent aux autres, il ne participe pas aux activités de groupes.

Chez les autistes, l’organisation cérébrale, de la cellule jusqu’à la communication des régions entre elles, et surtout l’activité des aires de la perception, diffèrent.

Les autistes dits « savants » présentent ces symptômes, mais il possèdent des capacités de mémorisation hors du commun. 

Selon une étude menée par Patricia Howlin, une britannique, 39 des 137 autistes qu'elle a rencontrés testés sont des « autistes savants », soit 28,5 %. Daniel Tammet en fait partie. En effet, cet homme est capable de réciter 22.514 décimales de pi, en 5h, sans se tromper une seule fois, décimales apprises durant trois mois précédant le jour de sa récitation. De plus, il peut extraire des racines cubiques sans calculatrice, multiplier mentalement des nombres à plusieurs chiffres et sait parler 12 langues différentes, apprises par lui même, dont l'islandais en une semaine seulement. Il s'est même inventé une langue appelée Mänti. Enfin, il est également écrivain et poète. 

Il n'est pas un cas isolé ; l'américain Donny, également autiste, est capable de donner le jour d'une date entre les années 400 et 3500 en moins d'une seconde. Ses performances ne sont pas seulement dues à une rapidité de calcul de dates, mais elles reposent sur la mémorisation exceptionnelle des 14 calendriers différents, 7 pour les années normales et 7 pour les bissextiles.

Dans le même cas, Stephen Wiltshire est un dessinateur autiste talentueux, retenant des quantités phénoménales de données tridimensionnelles. En effet, il a dessiné le panorama circulaire de Tokyo après ne l'avoir observé qu'une fois lors d'un tour d'hélicoptère de 30 minutes.

Les autistes savants sont la preuve que même si une partie de notre cerveau est malade, le reste continue de fonctionner, et parfois offre la possibilité d'avoir une capacité de mémorisation hors du commun.

Malgré ces tristes troubles et maladies, défavorables à un bon fonctionnement du cerveau, certains facteurs peuvent, en outre, être favorables à la mémorisation, grâce à plusieurs petits gestes au quotidien, et à une bonne hygiène de vie.

Conserver ses souvenirs, c'est possible.

 Certains facteurs environnants permettent un entretient du cerveau, et par la même, un bon fonctionnement des processus de mémorisation et de conservation des souvenirs.

Une bonne hygiène de vie est indispensable au bon fonctionnement du cerveau, donc de la mémoire. Il est essentiel d'avoir un bon sommeil ; en effet, le sommeil occupe à peu près un tiers de notre vie, il est indispensable à la récupération de nos capacités physiques et psychiques. De plus, le manque de sommeil entraîne les neurones du cortex cérébral dans un état « éteint ». Selon une nouvelle étude, la perte d'heures de sommeil serait liée à la perte permanente de cellules cérébrales.

 

De même, l'alimentation joue un rôle essentiel dans les capacités intellectuelles et de concentration de l'homme. Il n'existe pas d'aliments spécifiques pour avoir une bonne mémoire, cependant, pour bien fonctionner, notre cerveau a besoin d'une alimentation variée et équilibrée.  

Enfin, l'exercice physique est important lui aussi : en effet, le sport boosterait la mémoire. Des études ont été menées aux États-Unis séparément sur des humains, et des souris. Ces dernières ont été séparées en deux groupes : une cage avec une roue, l'autre sans. Deux boutons étaient à leur disposition dans chacune des cages, l'un amenant la nourriture, l'autre rien. Il s'est avéré que lorsque les boutons ont été rapprochés ou espacés, les souris sportives sont parvenues à trouver le bon, tandis que les souris sédentaires se sont trompées. De même, le test avec des humains consistait à demander à deux groupes de personnes de retenir certaines informations, puis le premier groupe faisait une séance de sport, pendant que le deuxième groupe n'était pas « actif ». Il s'est avéré alors que, lorsqu'on leur a demandé de se remémorer le plus d'éléments des informations données, les sportifs ont ressorti un plus grand nombre d'éléments que les sédentaires. On peut en conclure que le sport a des effets positifs et un rôle important dans la mémorisation d'informations.

De même, la relaxation, le yoga, le rire, la phytothérapie (soin à l'aide de plantes médicinales) et même certains médicaments – les cérébrovasculaires – accroissent les capacités d'attention, de concentration, tout en réduisant les facteurs dégradants le cerveau, comme le stress.

Il existe également divers moyens pour entretenir et développer sa mémoire ; non seulement des moyens mnémotechniques : répéter une information un certain nombre de fois de sorte à ce qu'elle soit retenue ; associer des informations entre elles par un lien logique (pomme= fruit) ou encore les regrouper (regrouper les chiffres d'un numéro de téléphone pour former deux groupes de deux chiffres, et deux de trois, et n'avoir à ce moment là que 4 éléments à retenir au lieu des dix chiffres séparés). De même, le fait de transmettre des connaissances est un moyen efficace de les mémoriser.

Enfin, il existe des exercices quotidiens et simples pour améliorer sa mémoire au maximum en l'entraînant régulièrement : les mots fléchés, croisés, ou tout autre jeu de logique font travailler le cerveau et l'obligent à piocher dans la mémoire les informations concernées.

Tous ces moyens sont utiles s'ils sont appliqués en respectant certaines règles importantes : il faut être au calme et concentré sur l'information à apprendre ou retenir, et non pas faire plusieurs choses en même temps. De plus, le cerveau est plus efficace pour effectuer un travail intellectuel le matin, en fin d’après midi, et le soir, assez loin du repas. Sans ces conditions, le rétention de l'information s’avérera probablement difficile. De même, un travail quotidien de la mémoire est indispensable pour pouvoir en ressentir les effets bénéfiques à long terme. 

Voici quelques exercices pris sur le site "http://www.tv5monde.com/cms/chaine-francophone/jeunesse/Entrainement-cerebral/p-26327-Entrainement-cerebral.htm" que l'on a testés et approuvés.

À vous de jouer ! 

Interview d'un champion de la mémorisation

Avec un entraînement régulier, la mémoire peut devenir très puissante et la capacité de mémorisation peut augmenter très fortement, tout comme l'empan mnésique. En effet, Pierre B. fait partie de ces personnes qui ont des capacités de mémorisation exceptionnelles, basées sur un entraînement quotidien. À 49 ans, il a participé aux championnats du monde de mémorisation: il a restitué un paquet de 52 cartes dans l'ordre en moins de 3 minutes en les ayant vues une seule fois chacune ; ou encore, il s'est souvenu de 700 chiffres dans l'ordre en une heure. Dans une interview, il a également énuméré quelques unes de ses techniques de mémorisation : créer une image de ce que l'on veut retenir, et en faire une histoire. Ainsi, Pierre B. a dit au journaliste qu'il l'a interrogé, Romain Scotto : « si je veux me souvenir de votre nom, je vous imagine avec un casque romain, et pour Scotto, je vous vois sur un scooter. ». Une autre technique : le silence, et le temps. En effet, Pierre B. s'entraîne régulièrement pendant 2h de suite à mémoriser une liste de chiffres, un casque sur la tête, puis il en réécrit le plus possible dans l'ordre.

Preuve que, avec de la méthode, du temps, et de la rigueur, on peut permettre à notre cerveau d'avoir des capacités exceptionnelles de mémorisation, et grâce à cela, pouvoir conserver plus d'informations, de souvenirs, et pendant plus longtemps. 

 

 En conclusion, le cerveau est un organe des plus complexes dont le mystère sur l’ensemble de ses fonctionnalités et de son rôle reste encore flou pour l’humain ; indispensable à la vie d’une part, car il permet de régir nos actions vitales, telles que manger ou boire ou simplement respirer, mais il est aussi une sorte de bibliothèque permettant d’ancrer en mémoire un nombre incalculable d’informations et de former des souvenirs qui ne sont, pour la plupart, que des reconstitutions. Les mémoires qu’il dirige d’autre part sont sensibles à divers facteurs pouvant les influencer aussi bien dans le bon sens du terme que de façon néfaste ; c'est le cas du tabac ou de l’alcool, provoquant dépendance et troubles sérieux pour le cerveau. De même, sensible aux facteurs environnementaux, la mémoire peut malheureusement être facilement perdue ou disloquée par endroits, raisons pour lesquelles il faut l’entraîner régulièrement et entretenir une bonne hygiène de vie. Ainsi, la mémoire joue un rôle important dans la conservation ou la suppression de nos souvenirs car cette dernière choisit les informations qu'elle garde, comme elle peut choisir celles dont elle se sépare. 

Bibliographie

Les principales fonctionnalités et caractéristiques du cerveau humain

 

Sites internet :

 

Livres et magazines :

  • Le Grand Livre de la Mémoire, édition « Sélection du Reader's Digest »

  • La Recherche, n°432, spécial Mémoire

  • Tangente, hors-série n°42, mathématiques et biologie

 

Les souvenirs au sein des différentes mémoires

 

Sites internet :

 

Livres et magazines :

  • Le Grand Livre de la Mémoire, édition « Sélection du Reader's Digest »

  • La Recherche, n°432, spécial Mémoire

 

La mémoire, berceau de nombreux troubles et maladies

 

Sites internet :

 

Livres et magazines :

  • Le Grand Livre de la Mémoire, édition « Sélection du Reader's Digest »

  • La Recherche, n°432, spécial Mémoire

  • Cours de svt de 1ère : synapses

 

Bibliographie (suite)

 

Conserver ses souvenirs et améliorer sa mémoire, c'est possible

 

Sites internet :

 

Livres et magazines :

  • Le Grand Livre de la Mémoire, édition « Sélection du Reader's Digest »

 

Photographies : toutes les images dont les liens n'apparaissent pas sur les diapos ont été recherchées par nos soins sur Google Images. Seuls les liens des images dont nous nous servons pour schématiser nos propos ont été mis. Dans le cas où il n'y a pas de liens, surtout dans la partie mathématiques, c'est que tableaux et autres ont été faits par nous même.

FIN - MEMOIRE ET SOUVENIRS

Sara Cheraga, Cynthia Douet, Camille Dietrich

 

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